Admission post-Bure, les inscriptions continuent !

Dans le cadre du festival répressif « Les Spéciales Bure » à Bar le duc, qui fêtera bientôt ses deux ans, le prochain spectacle aura lieu le 4 juin 2019 au théâtre du Tribunal de la place Saint Pierre. Petit bijou d’écrasement judiciaire sur un fond de mépris de classe et de mode de vie dans la lignée des précédents, ce spectacle abordera les thèmes du harcèlement policier, du mensonge d’Etat et de l’absurdité de la justice. Le casting a déjà débuté (comme les travaux de la voie ferrée pour l’acheminement des colis radioactifs). Nous pouvons d’ores et déjà dévoiler qu’une personne a été retenue samedi dernier pour figurer dans ce chaud show nationalement reconnu pour susciter des questionnements éthiques et de nombreuses polémiques ! Le présentateur et procureur, Olivier Glady, a su faire de ce festival l’opportunité d’une brillante carrière, néanmoins entachée par des obsessions et litanies malsaines qui reviennent régulièrement dans ses discours à propos de l’opposition à CIGEO (projet de merde promu par des gens de merde et soutenu par un système de merde).

Réservez vite vos places, les ouvreurs sont malhonnêtes !

 

L’histoire de Joseph K, arrếté et soumis à la justice pour des raisons obscures dans Le procès de Kafka, ou encore Archibald Butle, harcelé par une police et une justice délirante dans le monde totalitaire du Brazil de Terry Gilliam ? Non, juste l’histoire de deux camarades qui ont eu le malheur de se promener dans les rues hautement gardées du petit village de Gondrecourt Le Chateau.

Des gendarmes mobiles se sont apprêtés-gantés pour barrer la route à deux personnes sur un parking à la sortie de la supérette de Gondrecourt-le-château : « un simple contrôle d’identité et ce sera fini ». Devant le refus des deux personnes peu disposées à se soumettre à des contrôles d’identité répétitifs et ciblés et l’étant encore moins quand les raisons invoquées sont plus obscures que les raisons obscures du code pénal, les gendarmes invoquent « une suspiscion de ». Le motif du contrôle d’identité ? Une suspicion de. Oui, une suspiscion de. Cette phrase, martelée plusieurs fois par les gendarmes n’a jamais été terminée. Prétextant ensuite une réquisition qu’ils présenteront sur leur smartphone pour justifier leur bon droit, ils deviennent plus fermes et débutent un jeu physique d’intimidation. Leur volonté de contrôle elle n’est pas virtuelle. Mais il est permis de douter de leur connaissance géographique de la région et donc des lieux qui rentrent dans cette réquisition, puisqu’ils ne connaissent même pas la route de la gendarmerie du village. (comme leurs collègues qui lors de l’humiliation précédente d’une camarade plaquaient son visage durement contre la neige pour la menotter afin de l’emmener à « Bondrecourt le Chapeau »). Les réquisitions supposément temporaires, s’enchaînent les unes après les autres tous les jours. Lasses de leur harcèlement, les deux personnes tentent de se déjouer d’eux, sans succès. L’une d’elle commence à hâter le pas avant d’être menacée d’être tasée. S’en suit un placage en règle, un menottage.

Vient l’heure de la palpation, et là miracle, l’équipe bleue trouve un couteau pliant sur la personne entravée. Jackpot. Le motif est apparu, ça valait le coup de jouer avec l’espace-temps. Direction la gendarmerie de Gondrecourt. Après de nombreuses hésitations et concertations entre les principaux intéressés (pas intéressants), les versions policières s’accordent, les grosses têtes de Vaucouleurs et d’ailleurs débarquent. On vous passe les détails. La personne finit par passer en audition libre (un temps menottée mains dans le dos puis devant, drôle de notion de la liberté, puis sous escorte ) et ressort avec un procès le 4 juin pour port d’arme blanche et refus de signalétique lors de la prochaine audience, baptisée « spéciale Bure » par leurs soins. Cette fois, on rira d’elleux c’est promis.

11/02/2019

Procès
répression