Cette nuit, une cinquantaine de militant·es anti-nucléaire qui participaient à la préparation du festival « Décibels contre la poubelle« , décident de faire une action devant les grilles de l’ANDRA, ce pseudo labo de recherche sur l’enfouissement des déchets hautement radioactifs. (…) Ainsi ce soir-là, [illes] se retrouvent face à une vingtaine de flics casqués, armés et bouclier ou caméra au poing ainsi qu’une dizaine d’agents de sécurité.
Un barrage de pierre est mis en place pour barrer l’accès au site de la mort, de la paille est dispersée et enflammée au pied des grilles, à 10 mètres à peine des flics qui restent impassibles (pas même une lacrymo, rien). Les agents de sécurité s’affairent quant à eux à éteindre l’incendie avec une lance assez puissante. Ils en profitent pour arroser les contestataires et l’effet est immédiat : la riposte se fait à coups de caillasses. Avec acharnement, les militant·es presque tout·es masqué·es réussissent à ouvrir la grille de sécurité. Des renforts débarquent alors avec les chiens et armés de lacrymo. Commence alors une course poursuite à travers les champs et les cailloux qui se termine par 4 arrestations musclées. (…)
Les 4 inculpé·es agé·es de 20 à 27 ans sont placé·es en garde à vue dans différentes gendarmeries du département de la Meuse pendant 36 heures, (…)
Les faits qui leur sont reprochés sont :
- dégradations volontaires par jets de pierre en réunion de 2 véhicules de gendarmerie
- dégradations volontaires par jets de pierre en réunion sur des militaires de la gendarmerie nationale
- outrage aux autorités publiques
- violence sur un agent de sécurité de l’ANDRA
Le procès à lieu le mardi 1er aout, une centaine de personnes montrent leur solidarité en attendant devant le tribuna avec une banderole « Libérez nos camarades » accrochée sur le mur. Aucune peine de prison ferme n’est prononcée mais la sentence reste sévère :
- 10 mois de prison avec sursis avec 2 ans de mise à l’épreuve pour 3 des prévenu·es
- 6 mois de prison avec sursis avec 2 ans de mise à l’épreuve pour notre 4ème camarade.
De plus, les gendarmes obtiennent de la cour 500 euros par prévenu·es pour les préjudices physiques et moraux qu’ils ont subis dans cette affaire (les pauvres). Ainsi pour l’instant les frais de justice s’élèvent à environ 5000 euros et un autre jugement aura lieu en novembre 2006 pour statuer sur les préjudices financiers, l’ANDRA demande 10 000 euros et le vigile de sécurité demande quant à lui 15 000 euros !! Combien obtiendront-ils ?
Les amendes en tout cas risquent d’être élevées, on ne s’attaque pas au lobby du nucléaire sans y laisser quelques plumes, c’est pourquoi nos camarades ont besoin de nous maintenant.
Se battre avant de tout·es finir en taule.