Jeudi 7 novembre 2024, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées en fin de journée sur le parvis de la gare de Bar-le-Duc (55) pour commémorer la vie et l’engagement du jeune écologiste Sébastien Briat. Vingt ans après l’accident qui lui a coûté la vie près d’Avricourt (57), des membres de sa famille, des proches, des ami.es de la lutte et d’autres composantes du mouvement antinucléaire avaient appelé à se réunir en mémoire du jeune homme décédé pour des convictions qui comptent encore aujourd’hui.
Pendant le rassemblement, des bougies et des fleurs ont été déposées sur la place, renommée « Place Sébastien Briat » par l’installation temporaire d’une plaque commémorative (peut-être une idée pour la municipalité de Bar-le-Duc ?). Deux amis du défunt ont fait revivre ses pensées, en intonnant des chansons de sa plume. Des prises de parole au micro se sont relayées entre mémoire, tristesse et détermination à s’opposer encore aujourd’hui au désastre nucléaire – en Meuse et ailleurs.
Les forces de l’ordre – visiblement nerveuses – se sont tenues à distance au bord de la place et dans le bâtiment de la gare. Si les contrôles ont été fréquents dans le sud meusien ces derniers jours, nous n’avons pas eu vent de répression en lien direct avec ce rassemblement non-déclaré.
À l’appel du mouvement antinucléaire, des actions décentralisées à la mémoire de « Bichon » ont eu lieu dans differents pays. Cette date symbolique nous fait nous rejoindre dans l’amertume mais aussi dans la lutte pour le vivant et dans la conviction qu’un avenir désobéissant aux industries de la mort est possible.
Ce 7 novembre nous avons pu partager un moment de tristesse et de deuil, mais aussi de retrouvailles précieuses à la mémoire de « Bichon », mort en tentant de bloquer un transport de déchets nucléaires en provenance de La Hague et à destination de Gorleben. Ce drame qui est survenu lors d’une action de désobéissance civile coordonnée contre les états nucléaires a été un jalon dans notre histoire commune. Et cette histoire de désobéissance continue dès aujourd’hui. Que ce soit on s’opposant à la transformation de la Meuse en poubelle nucléaire par l’ANDRA et son projet CIGÉO ou en contestant le prochain transport atomique « Castor » qui pourrait s’élancer dès le 18 novembre prochain depuis La Hague. Et ce en empruntant probalement un tracé identique à celui sur lequel est survenu le tragique accident de 2004.
Contre le nucléaire et son monde : la lutte continue !
On n’oublie pas !
13/11/2024
publié à l’origine sur lille.indymedia.org 7 novembre 2004, Avricourt (Moselle) : Sébastien Briat, 22 ans, meurt accidentellement en tentant de bloquer un train de déchets nucléaires. 7 novembre 20... Lire la suite
Fin octobre 2024, un appel a été lancé pour mener des actions décentralisées sur les voies ferrées et les sites de l’industrie nucléaire aux alentours du 07 novembre, date du 20e anniversaire... Lire la suite