Les accusations ? Oh, vous savez, toujours les mêmes. Port d’arme pour avoir eu sur soi « un couteau de 7 cm » à la sortie d’un Carrefour Market à 15km de Bure ; refus de signalétique après avoir été contrôlé pour la énième fois dans son propre village…
Ce matin, le Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc a encore été exclusivement occupé à gérer des affaires liées aux réquisitions systématiques d’un procureur à la recherche du moindre prétexte pour arrêter et envoyer en procès des opposant.es au projet CIGEO.
Les contrôles systématiques, depuis deux ans maintenant, plusieurs fois par jours, plusieurs jours par semaines, plusieurs semaines par mois… sont selon lui : « d’un registre préventif », et peu importe si les « délits » n’ont rien à voir avec les motifs des réquisitions ! Le but avoué en audience étant de contrôler, de vérifier, de « prévenir ».
Autrement dit : ne sors jamais avec un opinel sur toi, accepte toujours de donner ton identité, même si c’est la 5e fois qu’on te la demande dans la journée, sinon, toi qui es déjà présumé suspect en raison de ta présence sur place, on t’emmènera au poste de police.
C’est ça, la réalité à Bure : tu es opposé au projet ? Alors tu es suspect.
À Bure, on met en place les conditions d’un harcèlement quotidien.
Toujours selon M. le Procureur : le militarisation de la région va de pair avec les chantiers de l’ANDRA, qu’il faut selon lui « protéger », et cela alors même que l’autorisation officielle de création de CIGEO n’est pas donnée à ce jour.
Prise de parti et de pouvoir, vous dites ?
Protection de l’industrie nucléaire ?
Non… Vous exagérez enfin… Il faudrait être plus clair ?
Si vous souhaitez nous soutenir, lutter vous aussi contre ce projet nucléaire dément et insensé, alors rejoignez les comités de lutte existants (voir stopcigeo-bure.eu) !
Et parlez-en autour de vous ! Autour d’un café, dans une salle d’attente, à travers des concerts de soutien, des stands d’infos, des prises de paroles, des cantines… Emparez-vous du sujet ! Ce projet vous concerne tout autant que nous.
Publié originalement sur le Facebook « Bure à cuire le retour »