À l’heure des grandes mobilisations climat, de la prise de conscience généralisée du réchauffement climatique et de l’extinction du vivant ;
À l’heure où des milliers d’hectares de forêts brûlent en Amazonie et où l’incendie de Lubrizol laisse place au feu de la colère et de l’inquiétude, semant le doute sur la capacité des autorités à gérer les conséquences d’un accident industriel ;
À l’heure où les mobilisations sociales rassemblent désormais des milliers de personnes qui, pour beaucoup, n’avaient encore jamais pris la rue ; à l’heure où la série télévisée Chernobyl connaît un succès international et où un nombre croissant d’individu.es commencent à s’inquiéter des risques générés par la production d’énergie nucléaire, abandonnant progressivement le mythe de « l’atome sûr » tout en doutant de sa nécessité ;
À l’heure où un vent de convergences inter-luttes se fait doucement sentir, et attendre.
Il apparaît aujourd’hui évident pour la majorité des hommes et des femmes qui peuplent cette planète que le monde va mal et qu’il y a urgence à agir : non pas dans un futur proche, ni dans quelques années; mais là, tout de suite, maintenant : cette année. Avant qu’il ne soit trop tard.
Si nous organisons ce cycle de conférences, c’est parce-que nous sommes convaincu.es que nous n’arriverons à rien si nous ne nous auto-formons pas sur les questions cruciales au sujet desquelles nous luttons.
Et parmi les questions dont les enjeux sont immédiats, nous trouvons celles du climat et du nucléaire. C’est donc par celles-ci que nous commencerons.
Ce cycle de conférence Grand Est est la suite du cycle de conférences Grand-Est qui s’est déroulé de décembre 2018 à avril 2019 avec plus de 40 dates.
Si nous organisons ce cycle, c’est parce-que nous ne souhaitons plus nous laisser impressionner et intimider par le jargon de l’atome : le débat sur l’énergie nucléaire nous a été retiré dès sa genèse[1], soustrait par les politiques et leurs scientifiques : cela en nous laissant croire que nous serions incapables d’en comprendre les enjeux, les tenants et les aboutissants. « Trop technique » « Trop scientifique » Trop ci, trop ça : « Laissez tomber ! » disent-ils encore.
Combien de personnes vivent aujourd’hui à côté de centrales, de centres de stockage, de sites nucléaires ou de routes où trafiquent régulièrement des transports de déchets radioactifs ? En quoi les politicien.nes seraient-ils et elles plus légitimes que nous à prendre des décisions qui ont des implications aussi importantes pour nous tou.tes, générations présentes mais aussi futures ?
Toutes les questions autour du nucléaire ont été longtemps confisquées au point de faire naître chez beaucoup d’entre nous un sentiment de doute ou de culpabilité : a-t-on le droit de s’opposer au nucléaire alors que « chaque jour, nous appuyons sur l’interrupteur » ? Comment s’y opposer quand on ne se sent pas assez armé pour contrer la communication intensive de l’industrie nucléaire ?
Ce ressenti est le fruit d’un long matraquage intellectuel orchestré par le lobby nucléaire. Depuis trop longtemps, derrière les rapports de nombreux scientifiques, il tient le stylo pendant que les politiques rabâchent sans cesse : « le nucléaire est fiable, peu cher, il nous rend autonome en production d’électricité, et surtout : il est sûr ». Alors « faites-confiance. »
Si nous organisons ce cycle, c’est parce-que nous voulons montrer que, bien que les recherches et les enseignements du monde scientifique sont fondamentaux pour comprendre toutes les implications de la production nucléaire, il n’en reste pas moins que la connaissance scientifique n’est pas nécessaire pour saisir les enjeux du sujet et être capable de fonder de manière solide un avis sur la question. L’industrie nucléaire et l’État ont volontairement fait du nucléaire une question scientifique, pourtant, le sujet dépasse de loin le terrain des becquerels et des millisieverts.
En effet, la production de nucléaire a tout aussi bien des implications économiques, sociales, philosophique, culturelles, ou bien encore historiques. Blouse blanche ou pas, il est possible à tous et toutes de se positionner sur le sujet, au même titre que n’importe quel thésard.
Mais pour cela, il faut prendre le temps de s’informer par soi-même; de comprendre, échanger, sous-peser chaque argument, questionner les différentes thèses ou les positions défendues, et avoir les outils pour le faire.
Nous proposons que ce nouveau cycle de conférences fasse partie des moyens pour atteindre ce but.
Les organisatrices du Cycle.
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Contact : cycledeconferences-grandest[at]riseup.net
[1] À ce sujet, voir le livre de Jean Marc Royer Le Monde comme Projet Manhattan au sujet duquel l’auteur interviendra au début de ce cycle.
19/10/2019
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