La Coordination Stop Cigéo a organisé ce samedi 23/07/2022 une action symbolique à Bar-le-Duc, pour rendre visible ce que l’Andra ne montre pas, pour raconter de ce que l’Andra tait : les rejets d’exploitation de Cigéo pendant 150 ans, tout comme ceux résultant d’un accident en souterrain seront impossibles à contrôler.
Les petits radeaux de bois, peints de sigles radioactifs et de flèches, mentionnant Cigéo/Bure et Paris et jetésau fil de l’eaudans l’Ornain, symbolisaient le danger phénoménal qui menace la ressource en eau, ce bien commun.
(Photos)En effet, les rejets d’eau contaminés par l’exploitation du site ou en cas d’accident, ressortiraient de façon anarchique sur le secteur en quelques jours, vers la Saulx via les pertes de l’Orge, vers Bar-le-Duc via Haironville, vers Saint-Dizier via Ménil-sur-Saulx, vers Joinville, au petit bonheur la chance… sachant que tout finirait par se déverser dans la Marne. Les impacts de Cigéo (1) ne seraient pas circonscrits au périmètre ultra-local comme le prétend l’Andra mais seraient dilués dans le réseau hydrographique vers Paris.
La forte consommation en eau du chantier aurait à l’évidence un impact sur la ressource locale et sur sa distribution… ce qui inquiète de nombreuses communes aujourd’hui. Que vont devenir les cours d’eau locaux (milieux naturels fragiles) ? Quels effets sur l’eau du robinet ? Quels impactsdes rejets chimiques et radioactifssur des activitéscomme la pêche, la production maraîchère, etc ? Toutes ces questions simples mais essentielles n’ont jamais été abordées. Peur d’annoncer la vérité ?
Cigéo pourrait mettre en péril le territoire et au-delà, durablement, si l’eau devait subir contamination et raréfaction. A l’heure oùchaleur etsécheresse deviennent une angoissante et durable réalité, il est encore temps de refuser un chantier aussi impactant pour l’homme et la natureet de changer de cap.
L’Andra répète que l’utilité publique de Cigéo ne signifie pas autorisation du projet. Mais les signatures récentes des décrets DUP et OIN sont incompréhensibles, au regard des manques de données chiffrées sur l’impact réel du stockage nucléaire sur ressource en eau et eaux de surface. Au delà de l’insuffisance des données du dossier DUP, l’Andra repousse à plus tard les potentielles conclusions des recherches, à l’étape de la demande d’autorisation de création, qui selon elle, ferait office de demande d’autorisation de rejet. Et cela ne nous suffit pas !
La question de l’eau d’ici et l’eau d’ailleurs, menacée par le nucléaire et ses déchets, sera au coeur des conférences et tables-rondes des Bure’lesques 2022. Trois jours d’échanges et d’information mais pas que ! Projections de films, spectacles, concerts et bon vivre, une riche et belle programmation s’annonce pour cette 3e édition.TOUTES INFOS sur
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