Article original en anglais retrouvable ici où vous pourrez retrouver plus de sources en anglais. Cet article vient d’un outil de traduction automatique, des erreurs ont pu s’y glisser. Cet article se construit dans un dossier plus global de rassemblement d’argumentaires produits contre des projets d’enfouissement de déchets nucléaires de type CIGEO au Canada.

En profondeur : les dangers de l’enfouissement des déchets nucléaires

L’enfouissement de déchets nucléaires au plus profond de la terre est une expérience. Et une fois que c’est fait, il sera très difficile de défaire.

Avertissement-image de panneau radioactif

L’industrie nucléaire canadienne aime montrer du doigt tous les autres pays qui explorent l’idée des dépôts géologiques profonds depuis des décennies, comme s’il s’agissait d’une preuve de réussite. Mais en fait, il serait plus juste de le considérer comme une preuve d’échec.

Après plus de quarante ans d’études et d’énormes dépenses, il n’existe aucun dépôt géologique profond en exploitation de déchets de combustible nucléaire nulle part dans le monde. Il n’y a pas de réussite.

Mais il y a des exemples d’échec :

  • En 2012, le promoteur du DGR (dépôt géologique profond) suédois a soumis sa demande de licence, mais il a été renvoyé à plusieurs reprises pour des travaux supplémentaires en raison de préoccupations techniques en suspens, notamment concernant la durabilité du réservoir de cuivre et le taux de corrosion. Début 2022, le gouvernement suédois a annoncé son approbation politique, mais aucun permis n’a encore été délivré par la Cour foncière et environnementale, et d’autres études de sécurité doivent être réalisées. Une date d’audience est prévue pour mai 2024. Si une décision est rendue à ce moment-là ou ultérieurement, elle peut faire l’objet d’un appel. [Information mise à jour sept. 2023]
  • Au cours des années 1990, le mont Yucca est devenu le site proposé pour un dépôt géologique profond malgré les objections de l’État du Nevada et des résidents locaux. En juin 2008, le ministère de l’Énergie a déposé une demande de permis pour la construction du dépôt de déchets nucléaires de haute activité. En mars 2010, le DOE a déposé une requête auprès de la Commission de réglementation nucléaire demandant le retrait de sa demande, requête que le CNRC a rejetée le 29 juin 2010. Le projet a été bloqué par les gels de financement d’abord par les administrations Obama, puis Trump, tandis que les États-Unis examinent des alternatives, y compris le stockage centralisé.
  • Asse II est une ancienne mine de sel en Allemagne qui a été utilisée comme dépôt profond de déchets radioactifs de 1965 à 1978. En 2008, deux décennies après l’identification des fuites, le public a appris que le site fuyait et, deux ans plus tard, le gouvernement a pris la décision d’enlever les déchets radioactifs; l’opération de récupération devrait être terminée en 2050.
    Échec du dépôt en profondeur Asse II – les déchets nucléaires ont été retirés
  • Ontario Power Generation a passé 15 ans à promouvoir son projet de dépôt en géologie profonde pour les déchets radioactifs de faible et moyenne activité sous la centrale nucléaire de Bruce, dans le sud-ouest de l’Ontario. Plusieurs questions techniques n’avaient pas été résolues, mais c’est un rejet retentissant de la Nation Ojibway de Saugeen qui a mis fin au projet.
  • L’usine pilote d’isolation des déchets (Waste Isolation Pilot Plant) est un dépôt géologique de déchets transuraniens (d’armes nucléaires) des États-Unis au Nouveau-Mexique et est souvent citée par les promoteurs de l’enfouissement des déchets comme un exemple d’exploitation réussie du dépôt en géologie profonde (à noter qu’elle ne s’applique pas aux déchets de combustible nucléaire de haute activité). En 2014, l’utilisation de matériaux d’emballage inappropriés a provoqué une explosion souterraine qui a contaminé les travailleurs, entraîné des rejets de radioactivité dans la zone aérienne et révélé de multiples défaillances dans la conception du dépôt et dans le système de suivi des déchets du WIPP.

Avec l’aimable autorisation du ministère américain de l’Énergie. Ce baril du projet pilote d’isolation des déchets près de Carlsbad s’est rompu, entraînant une contamination radioactive qui a mis le WIPP hors service.

Le concept d’enfouissement des déchets nucléaires n’a pas été examiné au Canada. La «Gestion progressive adaptative» de la Société de gestion des déchets nucléaires est fondée sur le «concept» d’Énergie atomique du Canada limitée de 1988 qui consistait à enfouir les déchets nucléaires dans le Bouclier canadien. Après un examen de dix ans, qui comprenait 13 mois d’audiences publiques, la commission d’examen a conclu en 1998 que le concept d’AECL n’avait pas été démontré comme étant sûr et acceptable.

 


 

Dépôts géologiques profonds: quels sont les risques?

Les promoteurs de dépôts géologiques profonds semblent très confiants dans leurs idées et décrivent les DGR comme s’ils savaient réellement comment ils fonctionneront et qu’ils avaient de l’expérience. Mais ils ne le font pas.

Il n’existe dans le monde aucun dépôt géologique profond en exploitation pour les déchets nucléaires de haute activité.

Un dépôt géologique profond est généralement décrit comme une série de tunnels et de chambres/cavernes à plusieurs centaines de mètres sous la surface d’une formation rocheuse. La conception d’un dépôt en couches géologiques profondes utilise un système à barrières multiples, décrit comme un certain nombre de barrières – techniques et géologiques – censées travailler ensemble pour contenir et isoler les éléments radioactifs du combustible nucléaire irradié, le séparant des personnes et de l’environnement.

Mais il y a des inconnues et des incertitudes:

  • Les contenants en cuivre et/ou en acier pourraient se corroder plus rapidement que prévu.
  • La capacité du remblai (bentonite ou mélange de bentonite) à agir comme barrière pourrait être réduite en raison de la chaleur et/ou de la pression physique.
  • Le gaz s’accumule dans le dépôt en raison de la corrosion et de la dégradation des matériaux; cela peut créer des pressions sur la roche, provoquant des fractures qui deviennent des voies d’évacuation pour les radionucléides.
  • Il peut y avoir des fractures et des défauts non identifiés
  • Il peut y avoir une mauvaise compréhension de la façon dont l’eau et le gaz s’écouleront à travers les fractures et les failles
  • Des radionucléides peuvent être rejetés dans les eaux souterraines par des fractures et des failles
  • L’excavation du dépôt (en faisant sauter les puits, les tunnels et les cavernes où les déchets seraient déposés) peut endommager la roche environnante, créant ainsi des voies de fuite des radionucléides.

Dans un avenir lointain, les déchets resteront dangereusement radioactifs, mais le dépôt lui-même pourrait être oublié; il est concevable que les futurs habitants creusent accidentellement un puits dans la roche autour du dépôt ou un puits dans les eaux souterraines contaminées. Dans un futur lointain, les glaciations pourraient provoquer la rupture de la roche, la rupture des réservoirs et la pénétration des eaux de surface ou du pergélisol jusqu’à la profondeur du dépôt, entraînant le rejet de radionucléides dans les déchets.

Tant que ces difficultés ne seront pas surmontées, il existe un certain nombre de scénarios où un rejet important de radioactivité provenant d’un dépôt en profondeur pourrait se produire, ce qui aurait de graves conséquences pour la santé et la sécurité des générations futures. Dans ce contexte, l’existence, dans un certain nombre de pays, de «feuilles de route» pour la mise en œuvre de l’enfouissement en profondeur et le rejet d’autres options ne signifient pas automatiquement que l’enfouissement en profondeur des déchets hautement radioactifs est sûr.
Solidité de la roche


Difficultés liées à l’examen des dépôts en couches géologiques profondes proposés

Avant d’obtenir un permis, de construire et de mettre en exploitation un dépôt en géologie profonde, il doit faire l’objet d’un examen public, probablement au moyen d’un processus d’évaluation environnementale (actuellement au Canada, cela se fait en vertu de la Loi sur l’évaluation d’impact), puis d’un examen de permis par la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Ces examens signifient-ils que le projet ne sera approuvé que s’il est sécuritaire? Peut-être. Peut-être pas.

Voici quelques-uns des domaines d’incertitude :

  • Les principaux arguments techniques sont regroupés dans ce que l’on appelle le «dossier de sécurité». Le scénario de sûreté repose largement sur des modèles informatiques; si les hypothèses sur lesquelles repose le modèle sont incorrectes, même légèrement, la prévision ne sera pas fiable.
  • La Société de gestion des déchets nucléaires n’a pas donné au public l’accès aux données qu’elle recueille au cours de ses enquêtes sur les sites, même si la Société de gestion des déchets nucléaires affirme qu’il s’agit de l’information sur laquelle elle se fondera dans ses demandes de permis.
  • La Commission canadienne de sûreté nucléaire a conclu une entente de service avec la Société de gestion des déchets nucléaires et lui fournit des conseils et du soutien depuis plusieurs années – et elle est rémunérée par la Société de gestion des déchets nucléaires pour le faire. Il ne s’agit pas d’échanges publics d’information et beaucoup considèrent l’entente comme un encadrement de la CCSN à la Société de gestion des déchets nucléaires sur la façon de satisfaire aux exigences en matière de permis.