Nouveau coup dur pour l’EPR d’EDF-Areva. La centrale EPR chinoise de Taishan construite par EDF et dans laquelle le nucléariste français est co-actionnaire à 30 % aux côtés de China General Nuclear Power Group (CGN) est en difficulté. Une fuite de gaz rares a été détectée dans le circuit primaire. Et certainement des rejets atmosphériques radioactifs. Le monstre tricolore de soit-disant nouvelle génération de réacteur atomique, inauguré en grandes pompes par E.Macron, menace deux ans à peine après sa mise en service. C’est la filiale EDF-Framatome aux Etats-Unis qui a lancé l’alerte le 14 juin auprès du gouvernement des USA alors que le gouvernement français connaissait la nouvelle depuis le 10 juin et que les médias se taisaient.
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-> Dernière Heure
. Vendredi 18 juin 14h00. la radioactivité au sein du circuit primaire dans l’enceinte du réacteur est comprise entre 250 et 300 gigabecquerels par tonne d’eau. Le seuil fixé depuis quelques mois à Taishan, négocié entre les autorités chinoises et l’exploitant nucléariste TNPJVC depuis octobre dernier et la découverte des fuites radioactives gazeuses,est de …324 gigabecquerels afin de ne pas arrêter le réacteur ou diminuer sa puissance. ( Il n’y a pas de seuil absolu, chaque pays fixe arbitrairement le sien)
. Mercredi 16 juin 20h00. Selon le Le responsable du ministère de l’Écologie et de l’Environnement (Administration nationale de la sûreté nucléaire) le cœur de l’unité 1 de la centrale nucléaire de Taishan contient plus de 60 000 barres de combustible et 5 « crayons » seraient endommagés (mais impossible de le vérifier au coeur du réacteur sans tous les sortir et mettre l’EPR à l’arrêt).
. Mercredi 16 juin 2021 18h20. l’Autorité de Sûreté Nucléaire française indique avoir pris contact avec son homologue chinois le 12 juin (Administration nationale de la sûreté nucléaire de la Chine/NNSA) pour un dialogue technique sur les conditions d’exploitation actuelles du réacteur 1 de la centrale de Taishan et examiner dans quelle mesure le retour d’expérience de la situation d’exploitation actuelle à Taishan peut être pris en compte dans le cadre de l’instruction en cours de la demande de mise en service de l’EPR de Flamanville.
. Mercredi 16 juin 2021 12h00. Fin mai EDF avait confirmé des informations syndicales française faisant état de « corrosion et de problèmes d’étanchéité sur des réacteurs en France concernant les gaines de combustible en raison d’un combustible « mal assemblé »
. Mercredi 16 juin 09h23. Les seuils actuels de contamination radioactive détectés dans l’enceinte du réacteur EPR de Taishan autour des gaines combustibles sont deux fois plus élevés que ce qui déclencherait un arrêt sous 48 heures d’un réacteur en France. Les crayons de produits de fission (combustible) ont bien été fabriqués en France à l’usine Framatome de Romans-sur-Isère. Ces mêmes crayons équipent les réacteurs nucléaires en France.
. Mercredi 16 juin 03h00. Les autorités chinoises engagent la responsabilité de Framatome vis à vis de dommages que pourraient produire ces fuites de combustible au-delà de la responsabilité à laquelle Framatome s’est initialement engagée, puisque cette responsabilité s’arrêtait à un certain seuil où le réacteur aurait dû être arrêté »,
. Mardi 15 juin 2021 13h . Comme nous l’écrivions dans notre article du 14 juin 11h24 : confirmation de l’endommagement des crayons de « combustible », au niveau des gaines métalliques, avec rejets de gaz Krypton et Xénon. Il s’agirait bien, pour ces combustibles de Mox, conçu par Areva-Orano, un mélange d’oxyde d’uranium et d’oxyde de plutonium.
. Mardi 15 juin 09h00. C’est depuis le mois d’octobre 2020 que des incidents et problèmes ont lieu sur l’EPR de Taishan. L’observatoire de la radioactivité de Hong Kong avait repéré un rejet début avril en provenance de Taishan.
. Lundi 14 juin 2021 20h . EDF reconnait qu’il y a eu des rejets atmosphériques par la centrale EPR de Taishan. Et ce depuis plusieurs semaines. Des gaines d’assemblages de « combustible » non-étanches fabriquées selon les plans d’Areva-Orano en seraient à l’origine. A cette heure l’Agence Internationale pour la promotion de l’Energie Atomique dite civile (AIEA), reste muette tout comme l’autorité de sûreté nucléaire chinoise