Article original en anglais retrouvable ici. Cet article vient d’un outil de traduction automatique, des erreurs ont pu s’y glisser. Cet article se construit dans un dossier plus global de rassemblement d’argumentaires produits contre des projets d’enfouissement de déchets nucléaires de type CIGEO au Canada.

Le prochain champ de bataille de Land Back sera au nord du lac Supérieur, alors que les chefs disent non aux déchets nucléaires sur leurs terres traditionnelles

Présenté par Bill Noll

12 août 2022

DE L’AVIS

Les Premières nations ne se lasseront jamais de défendre les droits des Autochtones face à l’abdication continue de leurs engagements envers les traités et le droit international.

Tant mieux, parce que le travail est interminable. Depuis les opérations militarisées de la GRC dans le territoire Wet’suwet’en en Colombie-Britannique (concernant le pipeline Coastal GasLink), jusqu’à la défense terrestre du 1492 Land Back Lane à Caledonia, en Ontario (un effort dirigé par les Six Nations), nos peuples sont à la fois les protecteurs originaux et actuels de la terre. Malheureusement, nos efforts pour protéger l’environnement sont rarement reconnus jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Le prochain champ de bataille se trouve au nord et à l’ouest du lac Supérieur, sur les territoires traditionnels du Traité 9, du Traité 3 et du Traité Robinson-Supérieur de 1850. C’est ici, dans une région partagée par de nombreux Autochtones, que les eaux de l’île de la Tortue [nom non colonial du Canada] se divisent et s’écoulent vers le nord jusqu’à la baie d’Hudson ou vers le sud jusqu’aux villes. C’est aussi l’endroit où l’Organisation de gestion des déchets nucléaires, ou SGDN, veut envoyer des camions chargés de matières radioactives à 500 mètres de profondeur dans le Bouclier canadien.

Le site d’inhumation proposé se trouve dangereusement près du bassin hydrographique sacré de l’Arctique, ainsi que de la Nation ojibway de Wabigoon Lake et de la Nation ojibway de Saugeen, près de Savant Lake (Ontario), qui font techniquement partie du Traité no 3. Cependant, il s’agit d’un coin de l’Ontario où plusieurs traités se rencontrent, y compris les vastes territoires visés par les traités 9 et 5 de la nation Nishnawbe Aski, ou NAN, qui représente 49 Premières nations du Nord de l’Ontario. Les eaux, les terres et les animaux ne voient pas les frontières artificielles établies par ceux qui ont colonisé nos terres.

Comme le grand chef de la NAN, Derek Fox, l’a déclaré mercredi à l’assemblée annuelle d’été des chefs de la NAN à Timmins, en Ontario, les autorités devront l’emprisonner avant que lui ou les 49 Premières nations qu’il représente ne permettent l’enfouissement des déchets radioactifs proposé par la Société de Gestion des Déchets Nucléaires.

« Je ferai tout ce que je peux pour arrêter cela », a déclaré M. Fox. « S’il faut que je sois celui là, qu’on m’emmène en prison pour y mettre un terme, je serai là pour m’assurer que ces déchets ne pénètrent pas sur notre territoire. »

Le Grand Chef n’est pas le seul à se mettre en danger. Tous ceux qui se sont réunis à la réunion des chefs cette semaine ont voté pour « s’opposer avec véhémence » au concept de dépôt géologique profond de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires près d’Ignace, en Ontario, une petite ville d’environ 1200 habitants située entre Kenora et Thunder Bay. En plus des nombreuses préoccupations en matière de santé et de sécurité et du risque d’effets dévastateurs sur l’environnement, il y a aussi un manque total de consentement de la part des collectivités de NAN pour ce dépôt.

« Pourquoi ne s’en débarrassent-ils pas là où ils l’ont fabriqué ? Le Nord de l’Ontario n’est pas une poubelle », a déclaré Ramona Sutherland, chef de Constance Lake, qui a souligné que le gouvernement de l’Ontario veut également exploiter des ressources d’une valeur de plusieurs milliards de dollars dans la région du Cercle de Feu du nord de la province, l’un des plus importants réservoirs de carbone sur Terre.

Le pillage du Nord, qui fait partie intégrante des plans de relance économique depuis la création du Canada, est un récit ennuyeux et inacceptable.

Les communautés du Nord se battent déjà pour défendre les droits fondamentaux de la personne – des soins de santé à l’eau potable en passant par l’éducation – tandis que les gouvernements continuent d’ignorer leurs obligations conventionnelles. Toutes les nations touchées le long des corridors et des routes qui transporteront les déchets radioactifs doivent également s’engager – du Nouveau-Brunswick au Québec, en passant par l’Ontario. Selon le NAN, 60 ans de déchets se sont accumulés sur les sites nucléaires du Canada et il faudra 45 ans pour les éliminer convenablement.

La Société de Gestion des Déchets Nucléaires a déclaré que le plan ne sera mis en œuvre que dans les zones supervisées par des hôtes bien informés et disposés, où la municipalité, les Premières nations et les Métis sont tous d’accord. Toutefois, la Société de Gestion des Déchets Nucléaires semble considérer qu’il y a «accord» comme une décision prise par quelques-uns tout en ignorant le grand nombre.

La résolution des chefs de la NAN a donné mandat à son conseil exécutif d’empêcher la Société de Gestion des Déchets Nucléaires et les gouvernements du Canada et de l’Ontario de déposer des déchets nucléaires dans les territoires traditionnels de la NAN. Les chefs ont également déclaré que leurs pays utiliseraient toutes les options à leur disposition pour arrêter l’élimination des déchets, y compris des «protestations civiles», des «actions en justice» et «toute autre mesure appropriée».

L’article 29 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dispose qu’il est interdit de stocker ou d’éliminer des matières dangereuses sur les terres ou territoires des peuples autochtones sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.

Le gouvernement canadien a adopté l’UNDRIP en tant que loi du Parlement en 2021. Il convient de noter que le gouvernement de l’Ontario a refusé d’adopter une version provinciale de la loi.

La longue bataille dans le Nord ne fait que commencer.