Article original en anglais retrouvable ici où vous pourrez retrouver plus de sources en anglais. Cet article vient d’un outil de traduction automatique, des erreurs ont pu s’y glisser. Cet article se construit dans un dossier plus global de rassemblement d’argumentaires produits contre des projets d’enfouissement de déchets nucléaires de type CIGEO au Canada.

Les eaux de surface sont-elles exemptes de contamination provenant d’un dépôt géologique profond? Pas du tout.

– A Nous le Nuclear Free North Debunker –

Le plan de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN) d’enfouir et d’abandonner tous les déchets de combustible nucléaire du Canada en profondeur met-il en péril les eaux de surface de nos lacs et rivières?

Il y a des raisons importantes de s’inquiéter. La chambre souterraine sera pénétrée par l’eau souterraine, et il ne fait aucun doute que l’eau souterraine se connecte à l’eau de surface. La salubrité de notre eau dépend de l’efficacité du confinement – et de la chance.


 

Les représentants de l’industrie nucléaire qui parlent de dépôts géologiques profonds (DGR) pour les déchets de combustible nucléaire disent souvent qu’il n’y a aucun risque de contamination des terres ou des eaux de surface, car le dépôt sera complètement isolé de la surface.

Plus récemment, lors du Nuclear Forum 2022 de la ville de Dryden, Mika Pohjonen, directeur de la société finlandaise qui a conçu la centrale ONKALO® dépôt géologique profond (DGR), a déclaré que les déchets du dépôt seraient «isolés de [la] biosphère», citant comme preuve les 420 m de substrat rocheux et 20 m d’eau de mer au-dessus du site de dépôt.

Malheureusement, cette affirmation d’isolement n’est pas étayée par des faits.


Tout d’abord, quelques définitions. L’eau de surface est l’eau que nous voyons tous les jours dans les lacs et les rivières, mais aussi l’eau peu profonde qui humidifie le sol des forêts, des fermes et des jardins. L’eau souterraine est l’eau profonde souterraine dans des zones saturées de terre et de roche; sa surface supérieure est la nappe phréatique.

Y aura-t-il de l’eau souterraine autour du dépôt géologique profond proposé par la Société de Gestion des Déchets Nucléaires pour les déchets de combustible nucléaire? Oui, oui. En fait, la Société de Gestion des Déchets Nucléaires prévoit qu’il faudra pomper de grandes quantités d’eau du dépôt géologique profond tant pendant la phase de construction que pendant la phase d’exploitation, une fois que les déchets radioactifs y auront été déposés.

La présence de l’eau est prévisible, car toute excavation profonde dans le sol, telle qu’une mine, recueillera l’eau.

L’extrait suivant est tiré du rapport de conception conceptuelle du dépôt géologique profond de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires – Crystalline / Sedimentary Rock, septembre 2021 (les caractères gras sont à nous):

Étang de décantation d’assèchement de la mine (zone P17)

L’eau de la mine pompée des puisards souterrains de déshydratation sera acheminée vers un bassin de décantation de déshydratation. L’étang sera conçu pour avoir une période de rétention de 5 jours. Un franc-bord autorisé et des déversoirs réglables du côté de la sortie de l’étang permettront de contrôler le débit et de retenir les matières flottantes comme les résidus d’hydrocarbures recueillis dans les puisards souterrains. L’eau de la mine dans le bassin de décantation peut contenir des sédiments (poussières de roche), des composés azotés (issus des explosifs utilisés pour l’excavation de la roche), du sel (en raison de l’afflux d’eau souterraine saline dans le dépôt souterrain ), éventuellement des éléments métalliques particuliers (notamment l’uranium) et des hydrocarbures (huiles provenant de l’équipement). Si la concentration de ces contaminants potentiels dépasse les niveaux acceptables, l’eau sera traitée avant d’être réutilisée comme eau de service ou déversée dans un plan d’eau récepteur. Au cours de la phase de construction, on a estimé avec prudence, à des fins de conception, que jusqu’à 350 m3/jour d’eau seraient pompés à la surface du sol. Pendant la phase d’exploitation, on estime que jusqu’à 180 m3/jour ou moins seront pompés à la surface du sol.

SGDN – Dépôt en géologie profonde Rapport de conception conceptuelle – Roche cristalline / sédimentaire, septembre 2021 – Sect. 3. 12

et

Aux fins de la conception, on a présumé qu’environ 10 % du volume des salles d’entreposage excavées ne seraient pas utilisables pour l’installation d’UFC en raison des conditions géotechniques. . . Des fractures et/ou des zones de fracture aquifères seront présentes dans une géosphère cristalline. Si elle est croisée par une salle de placement, l’eau souterraine peut s’écouler dans la salle.

[même rapport que ci-dessus] – Section 5. 1. 1

Ainsi, le dépôt ne sera pas sec.

Il est inquiétant d’envisager le pompage à la surface de l’eau provenant d’un dépôt géologique profond (DGR) en service de déchets nucléaires hautement radioactifs. Si les conteneurs tombent en panne en profondeur, la contamination radioactive pourrait s’étendre à la surface et contaminer le sol et les cours d’eau adjacents.

Nous savons, d’après les documents de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires, que la fonction prévue du dépôt géologique profond dépend en fait de l’arrivée d’eau souterraine pour mouiller l’argile bentonite qui entoure les fûts. Voici de l’information tirée du document de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires, Évaluation de la sécurité après la fermeture d’un dépôt de combustible usé dans la roche cristalline (les caractères gras sont à nous) :

Après la mise en place, la charge extérieure sur les contenants ne dépasserait au départ que le poids des matériaux d’étanchéité. La charge augmenterait graduellement pendant la saturation du dépôt. Le gonflement de la bentonite dans les matériaux d’étanchéité est probablement inégal à l’échelle locale parce que le gonflement serait contrôlé par l’apport d’eau de la roche, par la forme de la pièce et par le passage de l’eau le long des interfaces.

Société de Gestion des Déchets Nucléaires – Évaluation de la sécurité après la fermeture d’un dépôt de combustible usé in Crystalline Rock, déc. 2017, section 5. 4. 3. 1

Raccordement des eaux de surface et des eaux souterraines

Quand on nous dit que ce qui est enfoui sous terre est «isolé de la biosphère», nous imaginons que la biosphère, où vit la majeure partie de la vie sur Terre, et la surface souterraine profonde de la Terre ne sont pas connectées – que l’eau ne s’écoule pas entre elles. Mais c’est faux.

En ce qui concerne le mouvement de l’eau, l’U. S. Geological Survey (USGS), sur sa page web «The Integration of Surface Water and Groundwater – A Critical Linkage», nous dit:

« L’eau et les produits chimiques qu’elle contient sont constamment échangés entre la surface terrestre et le sous-sol. L’eau de surface s’infiltre dans le sol et recharge l’aquifère sous-jacent — l’eau souterraine se déverse à la surface et alimente le cours d’eau en débit bas »

En 2016, la Revue canadienne des ressources en eau a publié un numéro spécial intitulé « Interactions eaux souterraines – eaux de surface au Canada », et dans sa préface bien référencée, nous lisons : « Dans le climat canadien généralement humide et froid, les interactions eaux souterraines et eaux de surface sont omniprésentes ».


 

Système à barrières multiples de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires

La Société de Gestion des Déchets Nucléaires présente son système à barrières multiples qui comprend cinq barrières :

1. les pastilles de combustible elles-mêmes (à noter que la Société de Gestion des Déchets Nucléaires décrit faussement une pastille qui n’a pas été irradiée);

2. l’élément combustible et le paquet combustible (enrobé de Zircaloy);

3. le conteneur de combustible nucléaire usé (conteneur revêtu de cuivre);

4. argile bentonite; et

5. la géosphère

La géosphère ? Oui, oui. La Société de Gestion des Déchets Nucléaires le décrit comme suit (les italiques sont les nôtres): «La géosphère forme une barrière naturelle de roche qui protégera le dépôt contre les phénomènes naturels perturbateurs, l’écoulement de l’eau et l’intrusion humaine. »

Considérez attentivement les paroles de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires. Vous venez de lire, ci-dessus, de nombreuses citations tirées des publications techniques de la SGDN qui portent sur la réalité de l’écoulement de l’eau dans le dépôt géologique profond (DGR). Cependant, dans la page Web conviviale de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires sur son système à barrières multiples, la Société de Gestion des Déchets Nucléaires affirme que la géosphère protégera le dépôt de l’écoulement de l’eau, sans donner plus de détails. Ils mentionnent ensuite la présence possible d’«eau interstitielle», qui «peut prendre 1000 ans pour se déplacer d’un mètre à travers la roche».

Ceux qui posent des questions au personnel de la Société de Gestion des Déchets Nucléaires au sujet de l’eau et des dépôts géologiques profonds lors de forums publics risquent de se laisser distraire par une discussion sur cette « eau interstitielle » lente.

Observez de près la Société de Gestion des Déchets Nucléaires – leur «vérité» varie selon le public visé.

Veuillez également consulter notre page, L’enfouissement des déchets de combustible nucléaire : risque pour les eaux de surface.