Une trentaine de stands, des associations et artisans tous unanimement contents, avec un passage régulier de visiteurs, des échanges passionnés et constructifs avec les centaines de personnes qui se sont rendues sur le site, de belles rencontres, une météo chouette, des jeux pour enfants pris d’assaut, etc. : la sixième édition de la fête à Tomik, délocalisée près du tribunal, sur l’Esplanade à Metz samedi 30 septembre, a semble-t-il été une réussite, et notamment aussi en raison du site, plus arboré. Confirmation (ou non) lors de la réunion de bilan prévue bientôt.
Ce n’est pas pour ça que la France décidera de se passer d’une énergie nucléaire mortifère, ou, au moins de choisir de consulter enfin sa population sur le sujet, ni que la répression policière cessera d’un coup, que l’horizontalité deviendra la règle dans tout, que la paysannerie remplacera l’agriculture intensive, que les animaux non humains deviendront les égaux des animaux humains, etc. En bref, que le système s’effondrera pour laisser place à quelque chose de respectueux de l’environnement, des hommes, des générations futures, etc. MAIS. On a quand même passé une super journée et soirée et nuit ! Parce que oui, une fois la nuit tombée, les magnifiques groupes ont pris le relai des non moins superbes chorales (L’Anar’chorale et Chorale révolutionnaire) pour mettre le feu à la terre battue (pas facile, de mettre le feu à de la terre battue, mais ils ont réussi. Un grand merci à tous, visiteurs, participants, etc.
On remet ça ?
Une performance artistique à l’origine statique qui se termine dans les rues de la ville, et même jusqu’à la préfecture. C’est ce à quoi les Messins ont assisté samedi 30 septembre à 16h. Quelques mètres plus loin se déroulait la sixième édition de la fête à Tomik organisée quant à elle par le Comité mosellan de soutien à Bure et l’association Sortons du nucléaire Moselle. Une trentaine de personnes, habillées d’une combinaison blanche, ont distribué aux passants des boites de pastilles d’iode factices (utilisées en cas d’accident nucléaire) en présentant cette mesure via les infos du site de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), pour finir par déposer devant la préfecture de la Moselle, l’Etat donc, des fûts de déchets radioactifs que produit chaque année l’industrie nucléaire (et donc notamment la centrale de Cattenom voisine) et qui resteront actifs, donc dangereux, durant des centaines de milliers d’années. Oui, vous avez bien lu, des centaines de milliers d’années. Retour à l’envoyeur donc, à l’Etat, qui impose cette énergie à la population française depuis le début, sans vouloir gérer les conséquences, puisqu’il tente de les enfouir sous terre à Bure, dans la Meuse, à un peu plus d’une heure de Metz, après les avoir balancé dans la Manche et imaginé les envoyer sur la lune. Des responsables on vous dit.
Pour la petite histoire, le préfet n’a semble-t-il pas aimé et a envoyé plusieurs policiers gronder les participants, tenté de contrôler les identités, puis de leur imposer un trajet de retour. C’était sans compter sur la détermination de cette joyeuse bande.
07/10/2023