Quand dans les années 80 les Rats, un groupe punk français nous prévient des dangers de l’industrie nucléaire en rythme et en paroles amusantes (quand même)
Comme c’est du punk on ne comprend pas bien le texte donc il est publié sous la vidéo.
MORT AU CHOMAGE
« Poubelle trouve un job »
Avec ma crête sur la tête
Mon blouson noir en peau de bête
Mes creepers roses, mon teint pâlot
Je voudrais trouver un boulot
J’espère bien rencontrer l’âme sœur
En m’inscrivant chez ManPower
Et tomber sur un patron cool
Chez qui j’aurais pas trop les boules
Et puis un jour ils m’ont appelé
Comme quoi j’étais vraiment gâté
Que pour moi terminé le chôm
J’avais un job chez Framatome
Ils m’ont dit « commencez demain »
Que c’était un boulot très saint
Mais pour éviter les moustiques
De porter des gants en plastique
L’usine était bien protégée
Par de hauts murs de barbelés
Pour qu’on rent’pas comme dans un bagne
Et puis c’était à la campagne
Derrière son masque protecteur
Et son énorme détecteur
qui clignotait à tours de bras
Le dirlo avait l’air sympa
C’est un travail sans grand danger
Juste des barres à empiler
Et si elles se mettent à chauffer
Dessus vous vous faites du café
C’est du cobalt, c’est très marrant
La nuit c’est même fluorescent
Puis c’est le boulot enrichissant
Pas uniquement financièrement
J’ai commencé à empiler
Les barres en sifflant comme un geai
J’avais trouvé un plan d’enfer
Quand ma crête est tombée par terre
Deux jours après c’était l’pieds droit
Puis le lendemain mes deux bras
Sous l’panneau « danger radiations »
J’ai appuyé ma réflexion
Déjà que j’l’avais vraiment raide
De ressembler à un skinhead
J’suis allé voir la direction
Pour causer « revendications »
Le dirlo m’a laissé parler
Puis s’est mis à me rassurer
Tout en regardant d’un drôle d’air
Son énorme compteur Geiger.
« Ne vous faîtes pas de mauvais sang
Il est normal de perdre ses dents
Et alors pourquoi pas ses bras
C’est la nature qui veut ça ».
« Ben c’est que m’sieur le directeur
L’avenir me fait un peu peur
Mon équilibre dans les pogos
Me paraît légèrement à l’eau ».
Il répondit « ne flippez plus »
Maintenant il y a la sécu
Vous aurez de jolies prothèses
Avec lesquels vous s’rez à l’aise ».
Puis l’est parti en sifflotant
Une chanson qui parlait d’une dent
Dans la mâchoire d’un nommé Jean
Quand j’ai dégueulé tout mon sang.
Texte : G.V.I
Avec l’aimable autorisation de Géant vert inc.
23/08/2024
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