Bon débarras Longuet !

On relaie avec enthousiasme cette publication du Bloc antifasciste (BAF Nancy) concernant la fin de mandat du sénateur de la Meuse, et fervent défenseur du projet CIGEO, Gérard Longuet.. L’article complet « Nazis dans le rétro » est consultable sur manif-est


Après quarante-cinq ans à bien vivre sous les ors de la République et sur les velours du Parlement, le « Meusien » Gérard Longuet vient de quitter, début octobre 2023, son dernier mandat de sénateur. Près de dix ans comme leader fasciste parisien et toute sa vie comme cumulard ultralibéral, il est le portrait type du politicien détestable qui, sans avoir mis les pieds dans le monde du travail, a passé sa vie à pérorer et faire la morale à tout le monde !

Le droitard Gérard Longuet, âgé maintenant de 77 ans, aura trusté presque tous les postes d’élu durant sa longue carrière politique : ministre à trois reprises, président du Conseil régional de Lorraine pendant douze ans, député de la Meuse pendant huit ans, sénateur pendant vingt-deux ans, conseiller général de la Meuse pendant seize ans, etc. Le mec n’a fait que ça de sa vie. Lèche-bottes, le quotidien régional L’Est républicain titrait ainsi lors de son départ du Sénat [1] : « Gérard Longuet tire sa révérence avec toute son éloquence ». Mais de notre côté, nous pensons que « Stylo plume et manche de pioche », le titre de l’ex-journal du GUD-Nancy, pourrait mieux résumer soixante ans de sa carrière, car il a bel et bien manié les deux.

D’un côté, le stylo plume lui aura permis, pendant quarante-cinq ans, d’écrire, de dire et de décider de toutes les conneries ultralibérales et réactionnaires imaginables (liste malheureusement non exhaustive) : « Nous avons des Français qui ont des poils dans la main, c’est trop dur, c’est trop loin, c’est pas ce que je veux (…) », « Nous avons trop d’inactifs, on commence trop tard, on arrête trop tôt, on ne fait pas assez d’heures par semaine, pas assez de semaines dans l’année, c’est pour ça que le travail coûte cher » [2]. Rappelons qu’il n’a quasiment jamais eu besoin de bosser de sa vie, seulement cinq ans, avant d’être parachuté dans la Meuse, élu et cumulard depuis 1978. Et effectivement, mis en cause en 1998 pour « recel d’abus de crédit » dans une affaire concernant la construction de sa villa de Saint-Tropez, Longuet avait mieux à faire à buller au soleil aux frais du contribuable que de bosser. Notons que la justice bourgeoise l’a depuis relaxé, comme elle l’a fait pour une autre affaire datée de 2001 pour recel de corruption dans l’affaire des marchés publics d’Île-de-France. De plus, il a évidemment été pour la suppression du bouclier fiscal et de l’Impôt sur la fortune, contre les 35 heures, contre les cotisations patronales qui rendraient le coût du travail « écrasant ». Il a également dénoncé le travail très mal payé des députés (environ 7 000 euros par mois). Opposant au mariage pour tous, il a aussi dit des insanités homophobes : « qu’il y ait un lien entre homosexualité et pédophilie, ça peut arriver ». Et des insanités racistes quand il a dénoncé la possible nomination à la tête de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) de Malek Boutih, qui ne ferait pas partie du « corps français traditionnel ». En novembre 2011, Gérard Longuet proposait au gouvernement Sarkozy le transfert des cendres du tortionnaire de la guerre d’Algérie, le général Bigeard, à l’Hôtel des Invalides. Marcel Bigeard a été député UDF de Toul (1978-1988) et secrétaire d’état à la Défense (1974-1976), dans le gouvernement de Valery Giscard d’Estaing. Alors ministre de la défense, Longuet rendait ainsi hommage à l’inventeur des « crevettes Bigeard ». « Lorsqu’il arrêtait quelqu’un, il lui mettait les pieds dans une cuvette, y faisait couler du ciment à prise rapide et le précipitait en mer du haut d’un hélicoptère », racontait Paul Teitgen, secrétaire général de la police française à Alger en 1957 [3]. Ou encore en octobre 2012, lorsque Longuet a publiquement fait, sur la chaine « Public Sénat », un bras d’honneur à l’Algérie qui demandait une reconnaissance des crimes perpétrés durant la guerre d’Algérie. Enfin, Longuet soutient mordicus, depuis des années, le projet mortifère d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure (55).


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20/11/2023

collabo du nucléaire
gérard longuet