Ce « carnet de champ » est une compilation de goguettes effectuée par le collectif des freemeuses, en lutte contre le projet de poubelle nucléaire CIGEO à Bure (Meuse).
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Sur l’air de « Padam », Édith Piaf
Nucléaire tu m’obsèdes jour et nuit,
nucléaire, fléau d’aujourd’hui
pillé dans le sol nigérien,
traîné par 500 000 trains.
Nucléaire tu nous rendras folles,
Cent fois tu as fait des dégâts,
maintenant, on en a ras le bol,
on bloque, on sabote, on est là,
et notre joie, couvre leurs voix.
Pas DUP, pas DUP, pas DUP,
ils défrichent discrètement les bois
Pas DAC, pas DAC, pas DAC,
ils nous font le coup du faux débat.
Pas DUP, pas DUP, pas DUP,
Maires achetés par l’argent de l’ANDRA,
Enterrons CIGEO cette drôle d’erreur,
Et luttons de tout notre coeur.
Ils disent « les déchets c’est d’lamour »,
prenez-les puisque c’est votre tour,
Y’a pas d’raison pour qu’ça marche pas,
on vous laisse tout ça sur les bras.
Et moi, je côtoie ceux qui restent,
en 20 ans, font battre tambours,
je les vois se battre leurs beaux gestes,
y mettre toute leur vie, leurs amours,
dans cette lutte qui va toujours.
Pas DUP, pas DUP, pas DUP,
à Cirfontaines, à Bure, à Montiers,
Pas DAC, pas DAC, pas DAC,
des élus qu’on achète au rabais,
Pas DUP, pas DUP, pas DUP,
d’la flicaille en voilà par paquets,
et se faire contrôler à chaque coin de rue,
c’est fini, vous ne passerez plus.
(…)instru(…)
Ecoutez le chahut que l’on fait,
(…)instru(…)
comme si toute la Meuse défilait,
(…)instru(…)
faut garder de la joie pour après,
on est tout un cortège sur cet air qui bat,
qui bat, comme nos coeurs dans les bois.
x2
Sur l’air de « L’été indien », Joe Dassin
Tu sais, je n’ai jamais été aussi heureux que ce matin là,
nous marchions dans un champ, un peu comme celui-là,
c’était l’été. Un été où il pleuvait à verse,
une saison qui n’existe que dans le Sud de la Meuse
là-bas, on l’appelle l’été burien.
Devant le laboratoire de l’ANDRA,
avec ton nouveau costard, tu ressemblais à un portrait présidentiel
et je me souviens, je me souviens très bien de ce que je t’ai dit ce matin là.
Il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité.
Refrain
CIGEO, où tu voudras quand tu voudras,
et on enfouira encore quand tout le monde sera mort,
toute la vie sera pareil à ce matin,
aux couleurs de l’été burien.
Aujourd’hui, je suis très loin de ce matin d’été,
mais c’est comme si j’y étais : je pense à toi.
Je quitte ce projet qui m’a tant fait rêver,
c’est vrai, parfois il me fait un peu peur,
alors je me couche dans l’argile et je me souviens,
je me souviens des promesses, de l’argent et du bonheur qui passaient sur la Meuse,
il y a une éternité, un siècle, un an.
Refrain
Solo
Refrain
Sur l’air de « Envole-moi », Jean-Jacques Goldman
Minuit se lève, on voit les tours,
les chouettes se taisent et tout devient aveugle et sourd
La nuit camoufle pour quelques heures
la zone de Bure et la flicaille, les ingénieurs.
On a choisi, d’lutter ici,
contre la violence de l’État et de l’ANDRA.
On va gagner, on s’le promet,
puisqu’il le faut avec des moyens illégaux.
Refrain
ANDRA casse-toi, ANDRA casse-toi, ANDRA casse-toi
Loin de cette région qui nous colle à la peau
ANDRA casse-toi, ANDRA casse-toi,
libère nos têtes de ta répression, de tes mots,
ANDRA casse-toi.
Tant de questions, de rébellions,
Règles du jeu fixées, mais les dés sont pipés
L’hiver est glace, l’été est feu,
ici qu’elle que soit la saison on est heureuses.
On a choisi, de vire ici,
plus de soumission, ni de peur, ni d’abandon.
Tu dégageras, on te le jure,
à coup de masses on a déjà brisé tes murs.
Refrain x1
Ne reste pas là, personne veut de toi,
vois dans nos yeux que l’on ne se résigne pas.
Dégage de là, tire-toi de là,
ici ou ailleurs on ne les enfouira pas.
ANDRA casse-toi,
ANDRA casse-toi x3
Regarde-nous bien, on ne te ressemble pas.
Dégage de là,
on n’veut plus de toi,
on te détruira si tu ne bouges pas de là.
ANDRA casse-toi
Sur l’air de « Les gentils, les méchants », Michel Fugain
Qui c’est qui voit toujours clair
(les experts)
Qui c’est qui est ignorant
(les sans-dents)
Qui veut faire l’soleil sur terre
(les experts)
Qui paie plein pot l’carburant
(les sans-dents)
Qui promet des EPR
(les experts)
Qui galère en les soudant
(les sans-dents)
Qui fait la paix nucléaire
(les experts)
Qui est réprimé dans l’sang
(les sans-dents)
Refrain
Consultation publique, spectacle permanent
Et vive l’énergie propre à 100 %
Tout l’monde en rigole et tout le monde y croit
mais pourtant…
Qui c’est qui te tape sur les nerfs
(les experts)
Qui leur cloue l’bec en chantant
(les sans-dents)
C’est l’PNGMDR
(les experts)
C’est les chiottes sèches dans les champs
(les sans-dents)
Refrain
Consultation publique, spectacle permanent
Et vive l’énergie propre à 100 %
Tout l’monde en rigole et tout le monde y croit
mais pourtant…
Ils dissertent en millénaires,
(les experts)
ils veulent arrêter maintenant,
(les sans-dents)
ils crèveront dans leur bunker,
(les experts)
ils crèveront en s’embrassant
(les sans-dents)
Les experts, sans leurs dents…
Les déchets,
à l’Elysée
Sur l’air de « Le reste », Clara Luciani
Tu n’es qu’un imbécile, ca ne date pas d’hier
Je fronce les sourcils, relance du nucléaire ?
Puis je t’imagine, construire 6 EPR
Alors qu’à Flamanville, c’est toujours la galère
T’as tout gâché, tu sais,
Tu sais, t’as tout gâché
Je ne peux pas oublier Malville et
les pavés de Plogoff
Le Pellerin, Le Carnet, Erdeven,
Le Bugey et Belleville et les piscines de la Hague
Tous les déchets à Bure, la bonne blague
Les déchets, à l’Elysée, oh oh
Les déchets, à l’Elysée, oh oh x2
Je te vois venir, dire qu’il faut plus produire
Si tu continues dans ton propre délire
Est-ce ton pauvre coeur, qui est tant abîmé
Qu’il répond au drame, par plus d’électricité ?
T’as tout gâché, tu sais,
Tu sais, t’as tout gâché
Les déchets, à l’Elysée, oh oh
Les déchets, à l’Elysée, oh oh x2
Je ne peux pas oublier Plogoff et les manifs de Malville
Quand soudain, le nucléaire vacille
Les seules vagues souhaitables sont pas celles des piscines de la Hague
Mais celles des luttes qui rendent leur monde fragile
Un débat public, une fausse concertation
Vernis démocratique, nucléaire illusion
Et je te regarde t’en sortir à merveille
Attention perturbation, Manu le peuple veille
Les déchets, à l’Elysée, oh oh
Les déchets, à l’Elysée, oh oh x2
Je ne peux pas oublier Plogoff et les manifs de Malville
Quand soudain, le nucléaire vacille
Les seules vagues souhaitables sont pas celles des piscines de la Hague
Mais celles des luttes qui rendent leur monde fragile
Les déchets, à l’Elysée, oh oh
Les déchets, à l’Elysée, oh oh x2
Sur l’air de « Tu verras », Claude Nougaro
Ah, tu verras, tu verras, les Semeuses c’est sympa, tu verras tu verras,
des légumes en Haute-Marne, tu verras, tu verras,
Mieux que des trains castor, des trottoirs à prix d’or,
aut’chose que du colza, tu verras, tu verras,
tu auras des paniers avec des courges bleues,
et des travées de fleurs pour le plaisir des yeux,
un nectar délicieux, l’abeille y trouvera,
la tomate rougira, tu verras, tu verras,
comme mes bras ce jeudi, et puis ta nuque à toi,
car ce ciel voilé n’est pas l’ombre d’un toit,
crème solaire pour tout l’monde !
Ah, tu verras, tu verras, l’herbe repoussera, tu verras, tu verras,
l’désherbage c’est comme ça, tu verras, tu verras,
tu verras le chardon se gorger de soleil,
ses rhizomes endormis attendant leur réveil,
le tracteur passera, tu verras, tu verras,
entre deux pannes moteur, c’est fragile ces bêtes-là,
le souvenir du chiendent, l’engrais vert couvrira,
et toi tu gratteras, tu verras, tu verras,
dans deux ans ça s’ra mieux, tu verras, tu verras,
et pour le glyphosate retentira le glas,
jusqu’aux confins du monde.
Ah, tu verras, tu verras, un jour on se payera, tu verras, tu verras,
le Carr’four fermera, tu verras, tu verras,
on va se faire des sous, tu verras, tu verras,
on boira comme des trous, la mirabelle pleuvra,
dans les granges centenaires s’entasseront les paniers,
les choux-raves enlaceront les carottes sucrées,
dans le fond des marmites, tu verras, tu verras,
des cantines scolaires le panais sera roi,
la SAFER brûlera, la PAC sautera,
d’entraide et de son entrain, la paysanne vivra,
sur toutes les terres du monde …
Ah, tu verras, tu verras, on se reposera, tu verras, tu verras,
car Torrès dans les champs bêchera, trimera,
l’ANDRA désertera face aux fenouils rêveurs,
qui lui auront jetés les calcaires pleins de sueur
ces vestiges éternels d’une vive sans réacteurs
tu verras l’escadron désœuvré qui quittera
sa caserne Meusienne pour aller jardiner
sur son terrefort gascon le soja, les navets,
et tu verras Paris enfin se dépeupler,
le Barrois vaut bien mieux que les Champs-Elysées,
Adieu les villes-mondes !
Sur l’air de « Le chanteur », Daniel Balavoine
J’me présente, je m’appelle Manu,
J’voudrais bien vous mettre à la rue, sur la paille
Vous acheter, vous voler vos terres,
puis surtout vous mettre la misère
et pour tout ça, je vais palper un gros salaire.
J’suis ingénieur, je bosse pour des copains,
J’veux faire des tubes et que ça creuse bien, creuse bien,
j’veux construire une poubelle géante,
pour mettre tous les déchets gênants,
et pour enfouir, en passant, quelques opposants.
Refrain
Et partout dans la Meuse,
j’veux qu’on parle de moi,
que les agris soient nus,
qu’ils se jettent sur moi,
qu’ils me craignent, qu’ils se tuent,
qu’ils soient sur les rotules.
Pour les anciens d’la Région,
devenir un démon,
j’veux que toutes les nuits,
essoufflés dans leur lit,
ils nous vendent leurs prés,
leurs parcelles, leurs forêts.
Puis après, je f’rai des galas,
la mafia, se prosternera devant moi,
conférences de 50 personnes,
où le tout Bar le Duc s’étonne,
et se lève pour acclamer l’ANDRA.
Et partout dans la Meuse,
j’veux qu’on parle de moi,
que les agris soient nus,
qu’ils se jettent sur moi,
qu’ils me craignent, qu’ils se tuent,
qu’ils soient sur les rotules.
Puis quand j’en aurai assez,
pour construire ma poubelle,
et bien j’continuerai
j’volerai les terres d’plus belle,
je f’rai pleurer les vieux,
j’leur mangerai les yeux.
Et puis l’année d’après,
je recommencerai,
et puis l’année d’après,
je recommencerai,
je vous confinerai
par amour des déchets.
Les nouvelles de l’ANDRA
diront que j’suis zélé,
que les gens m’ouvrent leurs bras
des qu’je sors mon chéquier,
que j’me glisse dans leurs draps
ou que j’les fais arrêter.
Alors je serai Dieu,
mais j’voudrai pas mourir,
je me chercherai un lieu
pour aller m’faire enfouir,
dans un sommeil radieux
caresser à loisirs
mes déchets merveilleux.
Sur l’air de « Joli bébé », Naza ft. Niska
Un lièvre détale au bord d’la route
Rejoindre ses copains dans les bois
Nous aussi parfois on y va
Cueillir des champis dans les bois
Ici rien d’incroyable, y’a des ptits villages
Des maisons en pierre et des lavoirs
Ici rien d’incroyable, y’a des grands herbages
Des rivières mimis où se rafraîchir
Le brouillard et la pluie
Souvent t’envahissent
Tes champs sont caillouteux
Ca te rend touchante
Refrain
Joli Sud-Meuse m’attendrit
On t’donnerait not’ cœur sans souci x2
On te le donne de toute façon
Et c’est pour ça qu’on est là
On sait que t’es menacée
L’ANDRA te convoite
Et on se bat pour toi
On va pas lâcher l’affaire
Ils mettront rien sous terre
Ni ici ni ailleurs
Y’a beaucoup de gens qui t’trouvent moche
Y’a quelques gens qui te trouvent belle
Mais tout le monde est unanime
Quand on regarde le ciel ensemble
Les nuages et les couleurs
Vues du haut d’une barricade
Les pieds dans la boue
On glisse quand on va aux toilettes sèches
Mais même avec ça, tu me charmes à fond
Parée de ton brouillard méga ravissant
Ou bien de tes paysages lunaires
Peu importe, t’es splendide x2
J’suis dans la zone bébé
Et ça, même loin de toi
Depuis chez moi, je pense à toi
J’suis dans la zone bébé
Et ça depuis que je t’ai rencontrée
Refrain
On est dans la zone bébé
T’es dans not’ cœur
Vivre à Bure
Sur l’air de « HB2U », Juliette Armanet
Je vis dans le Sud-Meuse
J’habite dans cette région délicieuse
Je me baigne dans l’Ormançon
Proxi c’est ma maison
Je mange à l’Augustine
Je pleure à BZL
A la gare, je roule des pelles
J’en ferai des tartines dans un fanzine
Refrain
Vivre à Bure
Et réparer ma voiture
Vivre à Bure
Décolorer ma chevelure
La tiers de l’année au bar, l’autre tiers dans le brouillard
Le dernier à faire mon devoir
Organiser des événements à un milliard
Mett’ de côté l’antinucléaire parce que j’pécho des gens supers
S’faire ramasser à la p’tite cuillère
Partir quand c’est nécessaire
Refrain
Vivre à Bure
Se serrer les coudes quand c’est trop dur
Vivre à Bure
Dis-moi quelle est la procédure
Viiiiivre à Bure
Viiiivre à Bure
Viiiiiivre … à Bure
Rejoins notre infrastructure
Viens découvrir nos brochures
Nos boîtes à pizzas, not’ côté obscur
Bien loin, oui bien loin de la Côte d’Azur
Rejoins la lutte à Bure
Dépose ta candidature
Viens tatouer tes vergétures
Entremêler aux nôtres tes égratignures
Refrain
Vivre à Bure
Se serrer les coudes quand c’est trop dur
Vivre à Bure
Dis-moi quelle est la procédure
Viiiiivre à Bure
Viiiivre à Bure
Viiiiiivre … à Bure
Refrain
Vivre à Bure
Se serrer les coudes quand c’est trop dur
Vivre à Bure
Dis-moi quelle est la procédure
Sur l’air de « Femme like U », k maro
Eh Torrès, ready boy ?
Donne-moi ton coeur Patrice
Ton corps Patrice
Donne-moi ton bon vieux smile
Ta belle brosse poivre et sel
Chante avec moi « je suis infâme, j’avoue »
Je lèche les bottes du nucléaire
Infâme, j’avoue, hey
Donne-moi ton cœur Patrice
Ton corps Patrice
Donne-moi le trousseau de ton gros labo de ta matrice
Chante avec moi et dis « je suis infâme, j’avoue »
Je jette l’éponge, j’arrête tout
Infâme, j’avoue, hey
Quand tu parles, je ris, je me moque de tes conneries
T’es le mal, tu sais, t’enlèves son sens à la vie
Et puis j’sais pas qu’est-ce qui s’passe
T’as ce regard plein d’audace
Qui nous rappelle que t’es un trouillard même si t’es mimi
Nous rappelle que les cols blancs colons blancs sont rassis
Et c’est cette même complicité qui s’installe
Quand les Soulèvements de la Terre et les quartiers populaires
Quand le feu coule dans nos veines, que les poubelles ont pas de veine
A cause de la police, de Le Pen
Patrice Torrès tu n’es pas notre ami
Ce que tu fais, c’est pas joli joli
Donne-moi ton cœur, Patrice
Ton corps Patrice
Donne-moi ton bon vieux smile
Ta belle gueule, ta grosse comm’
Chante avec moi « je suis infâme, j’avoue »
Je lèche les bottes du nucléaire
Infâme, j’avoue, hey
Donne-moi ton coeur Patrice
Ton corps, Patrice
Donne-moi le trousseau de ton gros labo, de ta matrice
Chante avec moi : je suis infâme, j’avoue
Je lèche les bottes du nucléaire
Infâme, j’avoue
Complice, t’es le sbire de la police
Où est ta bâtisse, qu’on la retapisse
Glamourous, ton style et ton charme
T’es fabulous, un délice pour un mec infâme
Mmh baby-bay, si tu savais comme j’te mmh baby baby
Crois-moi que l’atmosphère est parfite
Pour qu’tu déchantes, que tu glisses sur la pente
Deux vies, deux voix qui se rencontrent
Des histoires qui se racontent
Une chanson pour le dire
Y’a les mots, les images pour le décrire
Une belle rencontre à l’ancienne
Prends ta r’traite, ça nous f’ra vraiment pas de peine
Le rideau tombe et c’est terminé
Un beau collabo, du feu à Gondrec pour se rappeler
Donne-moi ton cœur Patrice
Ton corps, Patrice
Donne-moi ton bon vieux smile
Ta belle brosse poivre et sel
Chante avec moi : je suis infâme, j’avoue !
Je lèche les bottes du nucléaire
Infâme, j’avoue, hey
Donne-moi ton corps Patrice
Ton coeur Patrice
Donne-moi ton bon vieux smile
Ta belle brosse poivre et sel
Chante avec moi : répète, je suis infâme, j’avoue !
Bad boy, tu sais qu’on te hait
Infâme, j’avoue…
Sur l’air de « Paroles, paroles », Dalida
C’est étrange, comme un projet peut ramener l’espoir.
La Meuse brille comme pour la première fois
Encore des mots toujours des mots, les mêmes mots
Nous avons tant à offrir
Rien que des mots
Du souvenir du pénible labour fleurira une filière d’avenir
L’argent facile, les maires dociles c’était trop beau
D’entre nos mains naîtra Demain
Bien trop beau
Une citadelle, pour l’éternité
Mais c’est fini de vendre du rêve
Les colis se fissurent aussi quand on les oublie
Nous les gardiens du Temps qui endort les atomes
Laissons lui le soin des souvenirs moroses
Lampadaires, trottoirs et plein emploi
Par moment, on ne se comprend pas
Merci mais parfois, ces dalles de marbre ressemblent trop à des tombes
Et nos écoles sont toujours portes closes
Saigner la terre, au prix de notre sueur
À quoi bon faire ces routes, les paver de douleur ?
Une subvention encore
Paroles et paroles et pactole
Signez là
Paroles et paroles et pactole
Tout à un prix…
Paroles et paroles et pactole
On vous jure
Paroles et paroles et pactole et paroles et paroles
Et encore un pactole que tu jettes aux gens
Voilà mon dessein, ce projet
Ces dossiers prouvent notre bonne foi
Encore des mots des millions de mots, les mêmes mots
Pour que la phase pilote advienne
Rien que des mots
Pour la bonne tenue des débats
Pensée magique, ces termes techniques qui sonnent faux
Les délais seront tenus
Oui tellement faux
Mon seul tourment est ta vaine réticence
Si rien ne s’arrête, alors méfiance
S’éveillera des bois aux mairies l’Esprit de vengeance
Que ronronnent les radiochats sur les genoux des générations futures
Pots de vin, chantage et coups de tonfa
Si le nucléaire n’existait pas, je l’inventerais
Merci mais pour moi, le GIP n’est qu’une retombée de la Bombe
Et chaque nouvelle centraaale en est une
Creuser l’Enfer, cent mille ans de douleur
C’est enfouir en ces couches l’espoir et le bonheur
Encore un fût, une alvéole
Paroles et paroles et pactole
On ventilera
Paroles et paroles et pactole
À tout prix
Paroles et paroles et pactole
On vous jure
Paroles et paroles et pactole et paroles et paroles
Et encore un pactole que tu jettes aux gens
C’est ma poubelle
Paroles et paroles et pactole
C’est ta poubelle
Paroles et paroles et pactole
C’est la plus belle
Paroles et paroles et pactole
Très éternelle
Paroles et paroles et pactole et paroles et paroles
Et encore un pactole que tu jettes aux gens
Sur l’air de « La goffa Lolita », La petite culotte
L’autre soir, on sirotait une mirabelle
Dans la vieille ferme meusienne
Quand elle est arrivée
Elle est entrée dans le village la tête haute
Du plein emploi était l’apôtre
Elle a arrosé les préfets
Mais c’était qui, mais c’était qui?
Mais c’était qui, mais c’était qui?
Mais c’était qui, c’est qui?
C’est qui, c’est qui?
Mais c’est qui?
C’était le GIP
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était la mafia d’AREVA
C’était le GIP
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était la mafia d’AREVA
Et j’attrape cet argent là
Et Hance me demande mon âme
Car un projet de mille siècle
Mérite qu’on se soumette
Elle est entrée dans le village la tête haute
Ne se souciant plus du sort de ses hôtes
Elle a dévasté les vallées
Mais c’était qui, mais c’était qui?
Mais c’était qui, mais c’était qui?
Mais c’était qui, c’est qui?
C’est qui, c’est qui?
Mais c’est qui?
C’était le GIP
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était la mafia d’AREVA
C’était le GIP
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA
C’était la mafia d’AREVA
Donne-moi ce bois laï-la-la-la-la
Laï-la-la-la, laï-la-la-la
Chez toi c’est chez moi, chez toi c’est chez moi
Laï-la-la-la
Dégage de là laï-la-la-la-la
Laï-la-la-la, laï-la-la-la
Ici c’est l’État, c’est l’État de droit
Laï-la-la-la
C’était le GIP (mais c’était qui?)
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA(mais c’était qui?)
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA(mais c’était qui?)
C’était la mafia d’AREVA
C’était le GIP (mais c’était qui?)
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA (mais c’était qui?)
C’était le GIP c’était Longuet, c’était l’ANDRA (mais c’était qui?)
C’était la mafia d’AREVA
Sur l’air de « Laisse tomber les filles », France Gall
Laisse tomber l’Atome
Laisse tomber l’Atome
Un jour c’est toi qu’on larguera
Laisse tomber l’Atome
Laisse tomber l’Atome
Un jour c’est toi qui explosera
Oui, j’ai pleuré Hiroshima
Non le monde ne t’envie pas
Non le monde ne t’envie pas
Ton cœur sera sous les décombres
De ton amour de la Bombe
Au sourire de plasma
Laisse tomber l’Atome
Laisse tomber l’Atome
Ça te jouera un mauvais tour
Laisse tomber l’Atome
Laisse tomber l’Atome
Tu le paieras un de ces jours
On ne joue pas impunément
À briser des éléments
Au cœur lourd et véhément
Cet amant, tu l’auras dans l’sang
Votre nuit durera longtemps
Votre nuit durera tout l’temps
La chance abandonne
Celui qui ne sait
À la fusion renoncer
Seul le plutonium
Voudra t’embrasser
Quand tu auras convolé
Laisse tomber l’Atome
Laisse tomber l’Atome
Un jour c’est toi qu’on enfouira
Laisse tomber l’Atome
Laisse tomber l’Atome
Un jour c’est toi qui t’enfuiras
Non pour t’étreindre il n’y aura
Que les robots de l’ANDRA
Que les robots de l’ANDRA
Chaleur éternelle et mortelle
Qui te gardera dans ses bras
Qui te gardera dans ses bras
Tu verras comme sont infidèles
Les rebuts industriels
Qui s’dérobent autour de toi
Alors tu te rappelleras
Que l’Atome n’a pas de Roi
Que l’Atome n’a pas de Roi
Alors tu te rappelleras
Que l’Atome n’a pas de Roi
Que l’Atome n’a pas de Roi
Sur l’air de « True survivor », Daniel Hasselhoff
Reactors crumbling
Castors on the railway
Can’t let the iodine pills be
Our sole desire
Uranium is rising
Affliction from the Crust
Bringing the chthonian fire
To the realm of mortals
Out of time
EPR are on the rise
They’re the ticking bombs
We must defuse tonight
Now, we need some
Now, we need some
Action !
If we wanna ward off the Nuclear Winter
We need some
Action!
If we wanna live our love plutonium-free
We need a
Living struggle
To believe in
Burning sparks
To ignite our fury
Action !
If we wanna ward off the Nuclear Winter
Wo-oh
Hooting from the branches
The owl soars again ;
Reclaims the night
For light
To shine at dawn and forever
Now, we need some
Now, we need some
Action !
If we wanna ward off the Nuclear Winter
We need some
Action!
If we wanna live our love plutonium-free
We need a
Living struggle
To believe in
Burning sparks
To ignite our fury
Action !
If we wanna ward off the Nuclear Winter
The Sun radiates alone
Of Fusion keeps the crown
The tritium decays away
From our heart
Out of time
EPR are on the rise
They’re the ticking bombs
We must defuse tonight
Now, we need some
Now, we need some
Action !
Action!
Woooaw
Action!
If we wanna ward off the Nuclear Winter
We need some
Action!
Action
If we wanna live our love plutonium-free
We need a
Living struggle
To believe in
Burning sparks
To ignite our fury
Action !
If we wanna ward off the Nuclear Winter
Sur l’air de « Trois nuits par semaine », Indochine
Pourquoi faire une pause
Quitter ta routine morose
Loin du boulot, des factures
Pour quelques semaines d’aventure
Tu crois pas que ton collectif
A bien besoin d’un temps de soin
Pour faire le point loin du quotidien
Se questionner, resserer les liens
Artiste en manque d’inspiration
Ou d’un espace de création
Pour laisser s’exprimer ton art
Viens en résidence à la gare, la gare…
Refrain
Trois semaines à la gare
Viens faire ce que tu veux
Ici c’est merveilleux
Trois semaines à la gare
Sous un joli ciel bleu / Sous un beau ciel pluvieux
Fatigué.e du patriarcat
Envie de faire de la méca
Sans subir tout les bla-bla-bla
De ton copain, de ton papa
L’autonomie alimentaire
T’en rêves depuis l’école primaire
Une agriculture vivrière
C’est bien mieux que des jardinières
Une subite envie d’essayer
De tronçonner, de souder
C’qui t’rends heureuse, c’est la meuleuse,
Viens donc passer du temps en Meuse, en Meuse…
Refrain
Trois semaines à la gare
Viens faire ce que tu veux
Ici c’est merveilleux
Trois semaines à la gare
Sous un joli ciel bleu / Sous un beau ciel pluvieux
Une fois de retour chez toi
T’inquiète pas si t’as le vague à l’âme
Ce n’est que ton cœur qui s’enflamme
Donc reviens finir ta cabane
12/03/2025
Indymedia Lille / samedi 7 décembre 2024 Fin Novembre, tandis que les flics continuent leur harcèlement à Bure et dans les environs, nous avons décidé de nous éclipser une nuit pour une petite esca... Lire la suite