Alfredo et Anna condamnés à 23 ans et 17 ans et 9 mois, la perpétuité définitivement écartée

Note de BureBureBure : nous avions relayé sur notre site la grève de la faim de l’anarchiste italien Alfredo Cospito, contre le régime carcéral 41 bis et l’emprisonnement à perpétuité. Cette grève de la faim avait notamment débouché sur un mouvement de solidarité internationale entre mai 2022 et avril 2023, dont, en France, un sabotage de pylône THT contre Cigéo et en solidarité avec Alfredo. L’annonce de la condamnation du 26 juin dernier d’Anna et Alfredo, relayée ci-dessous, signifie que la possibilité d’une condamnation à perpétuité pour Alfredo a définitivement été écartée.

Article relayé depuis sansnom.noblogs.org.


En attendant un texte plus détaillé sur l’audience, nous vous informons que le 26 juin, la Cour d’Assises d’Appel de Turin a établi l’étendue des peines contre les anarchistes Anna Beniamino et Alfredo Cospito dans le procès Scripta Manent, les condamnant respectivement à 17 ans et 9 mois et 23 ans de prison. Ainsi, la possibilité d’une condamnation à perpétuité pour Alfredo, demandée par le parquet de Turin lors de l’audience d’appel du 5 décembre 2022 et plus tard lors des audiences d’appel des 19 et 26 juin (alors qu’une peine de 27 ans et 1 mois était demandée pour Anna), a été définitivement écartée.

Rappelons que lors du procès Scripta Manent – outre les accusations d’association subversive à finalité terroriste ou de subversion de l’ordre démocratique, d’attentat terroriste, d’incitation à commettre des crimes aggravés par l’objectif de terrorisme, etc. -, plusieurs inculpations et condamnations pour massacre ont suivi contre Anna et Alfredo. D’abord pour l’action dans le quartier bourgeois de Crocetta (Turin, 2007) et ensuite pour l’action contre la caserne des élèves carabiniers (Fossano, 2006).

Avec la requalification par la Cour de cassation (6 juillet 2022) de la condamnation pour « massacre contre la sûreté publique » (article 422 du code pénal) en « massacre contre la sécurité de l’État » (article 285 du code pénal), le compagnon risquait une peine de prison à perpétuité en raison de la prévalence de la récidive sur les circonstances atténuantes.

La législation qui établissait la peine obligatoire à perpétuité a ensuite été modifiée par la Cour constitutionnelle lors de l’audience du 18 avril : il ne s’agit pas d’une « victoire » de l’État de droit ou d’un « retour » aux principes de la Constitution, mais d’un résultat obtenu grâce à la grève de la faim contre le 41 bis et à l’emprisonnement à vie incompressible et au mouvement de solidarité internationale qui s’est développé entre mai 2022 et avril 2023.

02/07/2023

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