Recueil de textes sur la composition dans les luttes antinucléaires

 

« Le 13 octobre [2012], à Laval, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Paris, Metz, Lille et Narbonne auront lieu des manifestations organisées par le réseau Sortir du nucléaire et des associations locales, et soutenues par EELV, pour exiger les arrêts de la construction EPR de Flammanville, de sa ligne THT Cotentin-Maine, et des réacteurs de plus de trente ans, en particulier celui de Fessenheim.

Changer d’ère et sortir du nucléaire, disent-ils. Oui, mais quand ? Doit-on y être présents ou non ? Beaucoup de camarades sont assez réticents. Le risque existe, en effet, de servir de marchepied à des forces que nous combattons et de ne pas y être assez nombreux pour éviter toute récupération. Nous pencherions plutôt, quant à nous, pour tenter une présence visible et claire afin de ne laisser aucun terrain entièrement libre à ces forces qui œuvrent de fait à la poursuite de la production nucléaire. » (Quelle structure pour la lutte antinucléaire, OCL – Organisation Communiste Libertaire, octobre 2012)

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« Nul besoin d’être extralucide pour voir que la fermeture du réacteur à neutrons rapides Super-Phénix est liée à la prise en compte d’un ensemble de réalités économico-politiques et non à l’activité d’un groupe antinucléaire dont la seule force est médiatique. […] Les « campagnes » de cartes postales et les « marches » en camionnette des Européens contre Super-Phénix ne sont intervenues en rien dans la décision. Elle résulte des tractations politiques pour la constitution d’une majorité gouvernementale et parlementaire et elle à permis aux Verts de parler d’une victoire sur le nucléaire, tout en acceptant la poursuite du programme électronucléaire français. Ce terme de «victoire» est d’autant plus déplacé que le démantèlement du surgénérateur Super-Phénix- de plus en plus reporté- va ouvrir un nouveau chantier à durée indéterminée et à hauts risques. Le progrès ne sait pas seul venir. » (Sages comme des images, ACNM, 1998)

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« Aujourd’hui, l’arrivée de la gauche au pouvoir semble avoir réactivé chez certain-e-s une étrange inclination électorale et l’idée qu’on pourrait négocier l’arrêt des chantiers en cours. […] Révolutionnaires anti-autoritaires, nous n’avons jamais cru en l’action électorale, non par idéologie mais parce que nous savons depuis longtemps que nucléaire et État sont intimement liés, que nous connaissons le rôle actif de la gauche dans la mise en place du programme nucléaire et les errements opportunistes des écologistes d’État plus prompts à aller à la soupe qu’à contrecarrer l’avancée du nucléaire. » (THT et retour d’expérience, le CRAN – Collectif Radicalement AntiNucléaire -, juin 2012)

 

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Salut !

Suite à des discussions menées à Bure, courant mars, sur la composition dans les luttes antinucléaires, il a été proposé que les ressources utilisées soient partagées plus largement, pour une contribution archivistique à l’histoire antinucléaire. En effet, la relance du nucléaire et les alliances stratégiques qui en découlent aujourd’hui ne doivent pas nous faire oublier les limites de la composition, les divergences et trahisons du passé.

On tient à préciser que ces discussions ainsi que cet article n’émanent pas de l’ensemble de la zone, mais sont une contribution à la réflexion plus collective sur ces sujets, sur lesquels il semble que nous soyons nombreux.ses à avoir de vives crispations à l’heure actuelle (ce texte date initialement de mi-mars). On espère que cette publication permettra de poursuivre les débats, discussions stratégiques et réflexions sur ces sujets, à Bure et ailleurs.

Bref, tout ça n’est qu’une contribution, qui permet de faire surgir certaines visions (parfois écartées) de l’histoire du mouvement antinucléaire, de nourrir les discussions et réflexions, aujourd’hui où la composition (notamment avec les partis politiques) semble de nouveau de mise dans les luttes antinucléaires.

Parce que la lutte contre CIGEO et la relance du nucléaire s’inscrit dans une histoire antinucléaire plus large, de laquelle il est nécessaire de s’instruire afin de comprendre les enjeux, vous trouverez ci-après des archives papier numérisées et ressources en ligne, documents précieux pour qui veut comprendre plus en détails, et plus hors des sentiers battus, les méandres de l’histoire antinucléaires en france des dernières décennies.

La plupart de ces documents sont issus du Centre de Recherches sur l’Alternative Sociale (CRAS) : ces derniers mois, différents dossiers antinuk ont été fouillés et photographiés, et ceux qui correspondent au sujet ont été imprimés. Voici la page internet du CRAS consacrée aux archives antinucléaires : https://cras31.info/spip.php?article373 ; on invite quiconque à consulter directement ces archives sur place pour de plus amples réflexions, confrontations et contributions à la lutte antinucléaires.

Les documents ici partagés proviennent des dossiers concernant Sortir du Nucléaire (SDN), Arrêt du Nucléaire (ADN) et sont dans ces cas-là des documents critiques vis-à-vis de ces organisations ; ainsi que le dossier de l’Association Contre le Nucléaire et son Monde (ACNM). Ils sont complétés de brochures et de tracts émanant du comité Irradiés de tous les pays, unissons-nous ! ; du Collectif contre la société nucléaire ; de l’assemblée de l’ouest ; du Collectif Radicalement AntiNucléaire (CRAN) ; du Collectif libertaire anti-nucléaire amiénois ; du Monde Libertaire ; de l’Organisation Communiste Libertaire (OCL), et de bien d’autres contributeurices, qu’iels soient anonymes ou non.

Nous ne sommes pas toujours d’accord avec l’ensemble des arguments portés, mais on reconnaît qu’ils permettent de nourrir l’histoire du mouvement antinucléaire. On est conscient.es que les archives, en tant que récits de l’histoire, sont toujours lacunaires, orientées, et donnent une certaine vision de l’histoire, des faits et des réflexions d’une époque. Il est donc toujours nécessaire de les confronter à d’autres récits : témoignages, livres, brochures, films,.. pour se faire une opinion plus large.

En diffusant ces textes, on a conscience que le dossier Sortir du Nucléaire était largement fourni de critiques véhémentes lors de sa mise en place (en 1997) et au cours des années 2010, quant à ses priorités, son mode de gouvernance, mais également à ses objectifs (énergies renouvelables, décision de sortie progressive du nucléaire) aussi parce que ces critiques ont poussé à la création d’Arrêt du Nucléaire en 2012 (utilisation des énergies fossiles existantes : gaz et charbon, pour un arrêt immédiat du nucléaire).

Depuis les archives, on a également pris connaissance des critiques faites à l’encontre de l’Association Contre le Nucléaire et son Monde, notamment celles formulées par André Dréan (1 et 2) et par le collectif de la Rotonde, sur l’histoire effectivement très lacunaire de leur bouquin, d’une part, et sur le nombrilisme situationniste qui leur est reproché, d’autre part. La réponse de l’ACNM à la Rotonde est lisible ici.

Nous avons aussi conscience que les documents d’archives ne représentent pas l’actualité : les critiques et débats de jadis ont peut-être fait évoluer des lignes, le contexte d’aujourd’hui a sûrement fait évoluer d’autres lignes, les acteurices d’hier ne sont peut-être plus les mêmes qu’aujourd’hui,.. et la lutte antinucléaire est bel et bien vivante : elle bouge également. Mais force est tout de même de constater que des positions n’ont pas forcément évoluer, que les lignes directrices de certaines orga restent sensiblement les mêmes, et que, concernant les partis politiques, l’espoir d’un compromis antinucléaire aujourd’hui reste tout à fait naïf, dans le contexte de trahison politique, propre à l’histoire antinucléaire.

Aussi, ces joyeusetés de la composition n’incombe pas qu’à la lutte anti-nucléaire : on le voit aujourd’hui avec le mouvement contre la réforme des retraites, avec les syndicats qui ont un rôle de négociateurs avec l’État (et de muselière de la contestation) ; on le voit dans les luttes anti-carcérales lorsque des associations réformistes et entendables vis-à-vis de l’État poussent vers le développement de peines alternatives (prisons à la maison,..) et qui au final s’ajoutent à la prison : sans remise en question plus large de la justice et de la répression ; on le voit dans les luttes de squat où des associations n’hésitent pas à dégainer des arguments misérabilistes vis-à-vis des squatteureuses pour leur trouver un logement, à coup de négociation, d’actions symboliques et de légalisation, sans remise en question plus large de la propriété privée ; … on le voit dans les luttes anti-nucléaires quand il s’agit de développer des critiques de centrales nucléaires ou de projet nucléaires à travers des organismes tels que les CLI mis en place par l’État, ou par des actions-spectacles menées par Greenpeace et qui participent au final à une meilleure sûreté du nucléaire. Bref les exemples ne manquent pas, et c’est pour ça que nous pensons à la fois légitime et nécessaire de pousser vers une critique radicale du nucléaire et de son monde, et si possible critique qui ne puisse pas être récupérée par des acteurs-partenaires-cogestionnaires d’une société alternative, capitaliste (verte) et cogérée par des instances de médiation avec des pâquerettes.

On a aussi envie que cette histoire puisse aiguiller sur le présent et l’avenir de la lutte. Qu’il s’agisse des stratégies de dissociation qui ont pu avoir lieu dans le passé, et pour lesquels les protagonistes n’ont pas émis de regret (Yannick Rousselet, responsable des campagnes nucléaires à Greenpeace france, par exemple, qui est encore invité à des évènements anti-nucléaires pour présenter la lutte de la Hague) ; et les différentes orga avec qui nous composons ou nous composerons à l’avenir ; pour lequel nous pouvons avoir des intérêts communs (l’abandon de CIGEO, l’arrêt des centrales actuelles, la non-construction de nouvelles centrales), mais qui parfois peuvent être minces dans un ensemble beaucoup plus divergents (critique du système auquel iels prennent part/donnent de la légitimité dans la sortie ou l’arrêt du nucléaire).

Enfin, on a essayé de dater un maximum les documents archivés (mais c’est parfois passé à la trappe – on essaie de faire mieux pour la V.2). Les articles ont été la plupart du temps recopiés, on a essayé de respecter la mise en page, mais ce ne sont donc pas toujours les fichiers d’origine (journaux, tracts,..). Les textes ont été recopiés tels quels, sans modification, sans ellipse, sans note. C’est quand même possible qu’il y ait des coquilles, parce que le travail de copiste est fichtrement laborieux. Aussi, on ne vise pas l’exhaustivité (peut-être pour être dans le lacunaire, nous aussi…) : les ressources présentées ne sont certainement pas complètes, et c’est ainsi.

Bref, on sait que ces archives vont faire crisper des dents les orga bien ancrées, et qu’on sera encore accusé.es de diviser la lutte ; mais ça nous est bien égal. L’auto-media, c’est aussi se réapproprier l’histoire, et qu’elle ne soit pas écrite que par les vainqueurs. En tout cas, pour ne pas fermer les portes et les contributions, on laisse un mail de contact à la fin.. Bonne lecture !

A bientôt,

Des individuEs contre le progrès de la soumission

contact : nucleaire-esbroufe(a]riseup(dot]net

« Demander l’immédiateté de l’arrêt du nucléaire revient à poser les questions « à qui ? » et « sur quel ton ? ». Or, s’agissant d’une infrastructure d’ampleur étatique aux finalités capitalistes, et inversement, la demande ne peut que prendre la forme politique des revendications traditionnelles. Tant que le nucléaire est envisagé comme un objectif unique et séparé, les conditions d’existence qui le rendent nécessaires passent à l’arrière plan. » (Critique de l' »immédiatisme », ACNM, septembre 2012)

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« La différence entre deux ans, dix ans, trente ans n’est pas une divergence sur la question des problèmes techniques rencontrés pour la reconversion (que l’on peut discuter), mais dans celle de la prise en considération ou non d’intérêts économiques, politiques et stratégiques que nous contestons. Car vouloir sortir sur 10, 20 ou 30 ans c’est assumer la société telle qu’elle est : sortir du nucléaire en prenant en compte les intérêts économiques (donc les profits) de l’industrie nucléaire ; c’est penser qu’on ne peut obtenir quelque chose que par la voie parlementaire et que les mouvements « de rue » ne doivent servir qu’à appuyer une dynamique « démocratique » parlementaire ; c’est finalement considérer que le danger nucléaire est moindre que celui que représenterait la non prise en compte du maintient du taux de profit. Et ça c’est scandaleux ! » (Réponse de l’Organisation communiste libertaire à l' »adresse du Réseau aux antinucléaires libertaires et anarchistes »)

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« Les désastres nucléaires fournissent un champ d’investigation unique pour certains spécialistes : aussi bien pour la mesure des conséquences directes des accidents que pour la gestion de leurs effets « secondaires », comme les réactions des populations. Si, à la suite de Tchernobyl, les écologistes de la CRII-RAD ont pu dénoncer, grâce à leurs mesures de la radioactivité, le silence entretenu autour du passage du nuage radioactif en France, leur positiion de contre-experts scientifiques les amène maintenant à s’intégrer aux structures étatiques de protection et d’évaluation des risques et à postuler au partage de la gestion des futures catastrophes. Enfin, dans le bus de canaliser la peur légitime de populations face, entre autres, au danger atomique, une fraction notable des écologistes a constitué le parti Verts, permettant ainsi à l’Etat de noyer les inquiétudes, l’angoisse, voire la colère dans le Grand Collecteur Electoral. » (Présentation de l’ACNM, non daté)

Archives :

Général :

La transition énergétique est un piège ! (Coordination Stop Nucléaire, 2012) < CRAS (image)

Recueil de textes sur les manifs anti-nucléaires du 13 octobre 2012, notamment à Lyon et Laval < internet

Association Contre le Nucléaire et son Monde (présentation, ACNM, non daté) < CRAS (image 1 et 2)

 

Sur les Verts, le PS, et les autres :

Les co-gestionnaires du nucléaire (Coordination Stop-Nucléaire, juillet 2012) < CRAS (images 1 et 2)

Notes sur les Verts (ACNM, non daté) < CRAS (images 1 et 2)

Correspondance avec un conseiller municipal de la ville d’Istres (ACNM, 1991) < CRAS (images 1, 2, 3 et 4)

Sortie immédiate du nucléaire (Théo Simon, Groupe FA Nantes, Le Monde Libertaire, non date) < CRAS (image 1 et 2)

 

Sur Sortir du Nucléaire :

Sages comme des images… Lettre ouverte à ceux qui ont versé 500 ou 100 francs, afin de faire partie d’un prétendu réseau pour sortir du nucléaire. Mais, surtout, à ceux qui n’ont rien donné. (ACNM, janvier 1998) < partie du livre Histoire lacunaire de l’opposition à l’énergie nucléaire en france

Réponse de l’ACNM à SDN à Sages comme des images… (nous n’avons pas trouvé la réponse de SDN) (non daté) < CRAS (image)

A propos du Réseau (OCL, 1999) < CRAS (image 1 et 2)

Quelle structure pour la lutte antinucléaire ? : Lettre du « Réseau » aux antinucléaires libertaires et anarchistes ; Réponse de l’Organisation communiste libertaire à l' »adresse du Réseau aux antinucléaires libertaires et anarchistes » (OCL, non-daté probablement 2002) < CRAS (images 1 et 2)

Réseau Sortir du Nucléaire est une imposture à la lutte anti-nucléaire (Puissance Plume – septembre 2012) < CRAS

 

Sur Arrêt du Nucléaire :

Critique de l’immédiatisme, (ACNM, septembre 2012) < CRAS (images 1 et 2)

Critique de la critique de l’immédiatisme (ACNM, novembre 2012) < CRAS (image 1 – image 2 manquante)

 

Sur la cogestion :

Laisser mourir, c’est tuer. Cogérer, c’est co-détruire. Comment Nuclear Transparency Watch, Michèle Rivasi, Corinne Lepage et Gilles Hériard-­‐Dubreuil pratiquent en association, et grâce à des subsides européens, l’art répugnant de rendre acceptables le nucléaire et ses dégâts. (Nadine et Thierry Ribault, écrivan et chercheur au CNRS, juin 2016) < Internet

Nucléaire: Cogérer l’agonie et ceux et celles qui s’y refusent. Sur la récente démission de Michèle Rivasi ancienne présidente de la CRII-RAD, et de Greenpeace de l’association Nuclear Transparency Watch. (ACNM, novembre 2016) < Internet

Les luddites et l’usure du « vieux monde », (ACNM, octobre 2015) < Internet

 

En bonus :

Peut-on se protéger des radiations à l’aide d’un blindage de conneries ? (des prolétaires, septembre 1980) < CRAS numérisé

Texte sans titre (F.M et A.K., non daté) < CRAS (images 1 et 2)

 

 

Brochures :

Antinucléaires ? Pas que ! (Assemblée de l’ouest, 2014)

Il était une fois la cogestion : Lettres ouvertes à Yannick Rousselet, responsable des campagnes nucléaires à Greenpeace France (2015-2016)

Contester ou cogérer ? : sur la lutte contre le barrage du Testet à Sivens, et les leçons que l’on peut en tirer pour l’avenir des luttes territoriales (octobre 2017)

THT et retour d’expérience (le CRAN – collectif radicalement antinucléaire, juin 2012)

Retour sur la lutte antinucléaire dans l’ouest : de l’automne 2011 au printemps 2013, de Valognes au Chefresne (Mai 2013)

Greenpeace, ou la dépossession des luttes écologistes : Histoire, fonctionnement interne et positionnement politique avant, pendant et après Valognes (un anarchiste du CRAN, 2012)

Le vent nous porte sur le système – ou comment être anti-nucléaire sans devenir pro-éolien (Collectif libertaire anti-nucléaire amiénois, juillet 2009)

Notes sur l’écologisme d’État et le capitalisme vert (Collectif contre la société nucléaire, 2009)

La java atomique : quelques pistes de réflexion autour du démantèlement et de la relance du nucléaire (novembre 2009)

Histoire lacunaire de l’opposition à l’énergie nucléaire en france (ACNM) : introduction du livre (2007)

Plateforme du comité « Irradiés de tous les pays, unissons-nous ! » (1987)

Écologie – Eco-sabotage – Débat (septembre 1975)

Intervention d’Alfredo Cospito au début sur la lutte contre le nucléaire, lors de la rencontre « Vous lui donnez vingt ans, nous lui donnons la parole » (mars 2021)

 

Tracts :

Court-circuit (comité lillois de soutien aux luttes anti-nucléaires, 1980)

Sur la poursuite du nucléaire et son esbroufe (Grenoble, janvier 2022)

Il n’y a pas que la nouvelle piscine qui déborde : pour en finir avec le nucléaire et son monde (La Hague, juin 2022)

 

Livres :

Fukushima paradise : pour une critique radicale du nucléaire (2005-2011) [Mutines seditions & la Canaille, 2012] disponible dans la bibliothèque de la Maison de Résistance (Bure)

Histoire lacunaire de l’opposition à l’énergie nucléaire en france : textes choisis et présentés par l’Association contre le nucléaire et son monde (ACNM), [Editions La Lenteur, 2007], disponible dans la bibliothèque de la Maison de Résistance (Bure) : présentation du livre ; sommaire

Golfech, le nucléaire, implantation et résistance, [La Rotonde, 1999], disponible dans la bibliothèque de la Maison de Résistance (Bure) et à la Gare.

Ça grésille dans le poteau » histoires de la lutte contre la ligne THT Cotentin Maine. [Ed. mère castor, 2018], disponible dans la bibliothèque de la Maison de Résistance (Bure) et à la Gare.

 

Film :

– court-métrage bonus sur ITER, du film Les dépossédés (Antoine Costa, 2016), qui questionne les positionnements des Verts (EELV) qui, bien que se disant anti-nucléaires, sont prêts à se faire acheter via la compensation carbone et à accepter, ainsi, des projets nucléaires dégueulasses. (1€ pour ITER, 1€ pour les énergies renouvelables)

 

Archives internet :

Le laboratoire anarchiste (mot-clef : nucléaire) : 2014-2019

Association Contre le Nucléaire et son Monde (dernier article en 2016)

Les liquidateurs du vieux monde (2011-2013)

Le Jura Libertaire (mot-clef : nucléaire) : 2011-2014

 

 

« […] tout l’arsenal de cogestion qu’État et nucléaristes n’ont eu de cesse de mettre en place depuis les 80, notamment sous l’impulsion du pouvoir socialiste, avec l’adhésion active à l’écologisme d’État. C’est à cette même époque qu’une partie des antinucléaires ont commencé à parler de lobby nucléaire, soudainement séparé de l’appareil d’État qui a pourtant toujours activement soutenu son développement. Aujourd’hui, cette logique qui neutralise la fonction de l’État dans les choix nucléaristes a fait son trou. » (Il était une fois la cogestion, Emilie Sievert et Laura Blanchard, 2016)

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« Si sa perspective minimale était de mettre un terme aux centrales et au monde qui les rend possibles, nous pouvons dire que le mouvement anti-nucléaire de ces trente dernières années a échoué. Pourtant, il y eut de ces moments qui sentaient la victoire : Plogoff, le C.A.R.L.O.S., les cocktails molotov et les nuits bleues. La puissance qui s’exprimait là, nous en héritons aussi, il nous reste maintenant à la comprendre.

Nous voulons en finir définitivement avec ce monde, ce ne peut être qu’un programme minimal. Au sein de la guerre qui nous est faite, nous ne voyons pas d’autre parti à prendre. Lutter contre le nucléaire s’y inscrit de fait. Mais comme le disait Kafka, ce n’est pas la vérité qui vaincra ce monde de mensonges, mais un monde de vérités, de vérités en acte. C’est pour cela qu’il nous faut renverser l’idée selon laquelle une lutte contre le nucléaire augurerait d’une situation insurrectionnelle. Un Capital écolo, éthique, et à vélo semble trop probable pour nous amuser. » (Texte sans titre, F.M et A.K., non daté)

27/03/2023

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